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[ecologie] Un cheval collecteur de compost en banlieue parisienne
(www.courrierinternational.com)
Hop, !france@lemmy.world c'est finit, merci de migrer sur !france@jlai.lu
Tu n'as l'air de ne considérer que 2 extrêmes possibles : soit trop de machines soit aucune machine. En gros tu proposes te revenir à l'ère préindustrielle. Il y a plein d'intermédiaires plus souhaitables que ces extrêmes.
Je vois difficilement comment on pourrait ne pas quasiment tous être aux champs si on n'avait aucune machine. En tout cas à l'ère préindustrielle ils étaient quasiment tous aux champs.
Et puis il faudrait que tu définisses « machine ». Parce que l'outil que tire ton animal on pourrait considérer que c'est une machine aussi. Et même si c'en est pas une, il a sûrement fallu des machines pour produire cet outil, ou récolter et transformer le minerai.
Ces animaux aussi forts et dociles c'est nous qui les avons créés à coup de sélection génétique. On pourrait aussi rendre certains humains beaucoup plus forts avec de la sélection génétique. Tu serais d'accord pour qu'on fasse ça ? En général c'est plutôt très mal vu la sélection génétique chez les humains. Pourquoi on l'accepte chez les animaux et pas chez les humains ? Et imagine qu'une société secrète a depuis des milliers d'années fait cette sélection génétique sur des humains, pour les rendre aussi forts que des animaux de traits, aussi dociles, et incapables de parler. Ces humains seraient élevés depuis la naissance pour servir des humains « normaux », ils n'ont connu que ça de leur vie. T'utiliserais ces humains pour tirer ta charrue ?
Et t'as déjà vu comment on dresse un cheval sauvage ? Pour obtenir qu'un cheval nous obéisse il a fallu vraiment les mater. On peut faire la même chose à des humains : les contraindre par la force jusqu'à ce qu'ils se résignent et obéissent à tout ce qu'on leur demande. T'utiliserais de tels humains ?
Dans l'absolu je ne suis pas contre l'idée que les animaux contribuent aux efforts nécessaires pour que tout le monde ait un minimum de bien être. Ce qui ne va pas c'est que l'effort et le bien être obtenu ne soient pas répartis équitablement.
Tu le dis toi même, tu ne veux pas que les humains soient épuisés, blessés, tu veux qu'ils aient du comfort, qu'ils aient du temps pour eux, que tout le monde ne taffe pas aux champs, etc. C'est bien, mais est-ce que tu veux la même chose pour les animaux ? Peut être qu'eux non plus ils n'ont pas tous envie de bosser aux champs. Bien sûr ils n'auront pas envie de lire on bon bouquin, mais peut être qu'ils aimeraient faire une petit randonnée de temps en temps ? Ou qu'ils aimeraient bien ne pas manger la même chose tous les jours ? Voir d'autres animaux que leur troupeau ? Faire des trucs qui ne servent pas directement les humains ? Il y a des tonnes de choses qu'on s'accorde et qu'on considère comme des minimums pour nous mais qu'on n'envisage même pas pour les animaux. Alors oui c'est pas évident de savoir ce qu'ils préfèrent, mais déjà on ne cherche quasiment pas (à part le minimum pour qu'ils continuent de nous servir), et ensuite dans le doute on devrait plutôt les laisser tranquilles et ne pas les faire naître. Parce que ton cheval de trait, oui il accepte de tirer ton tronc, mais comment tu fais pour savoir si ça le fait chier ou s'il y prend du plaisir ? Tu sais dire quand il veut vraiment pas (parce qu'il refuse de le faire), mais nous humains on n'attend pas de vraiment plus vouloir avant d'arrêter. On s'accorde le privilège de pouvoir arrêter quand ça devient trop désagréable, pas quand on sature complètement.
Et on s'accorde un confort énorme par rapport à eux : un lit douillet, une chambre individuelle, de bonnes boissons, des plats très bons et variés, une température intérieure idéale, des soins au moindre petit bobo (mal de tête, etc.), du soins psychologiques, de la musique, un lavage dès qu'on a quelques trucs désagréables sur le corps, des trucs qui nous protègent des moustiques (certains animaux aimeraient certainement ne plus avoir de mouches qui viennent les faire chier, on fait quelque chose pour ça ?), etc, etc. C'est très bien tout ça, mais on est très loin d'avoir la même exigence de confort envers les animaux qui travaillent pour nous. Notre espérance de vie a explosé. Qu'en est-il pour les animaux ?
Et quand ton animal de trait n'est plus capable de travailler assez bien, tu fais quoi ? Tu le tues pour qu'il soit mangé je suppose. Pour les humains quand ça arrive on les aide à continuer de vivre jusqu'à ce qu'on ne puisse plus rien faire pour eux. On leur accorde même une retraite pendant qu'ils sont encore capables de travailler. Pourquoi cette différence ? Ton animal de trait si on le laissait mourir de vieillesse sa viande ne serait probablement pas consommable, donc si on traitait les animaux comme les humains personne ne mangerait de viande.
Et enfin même si toi tu fais tout ça, et que les animaux qui travaillent avec toi sont aussi heureux que toi, comment tu fais pour que ce soit pareil pour tous les animaux qu'on fait travailler ? Parce que naturellement c'est pas ce qui se passe.
Ce qui est nécessaire c'est d'apporter des nutriments oui, pas que ce soit du fumier. Ces nutriments peuvent venir d'ailleurs : nos propres excréments (ça tombe bien c'est justement les mêmes nutriments que ceux qu'on a puisé), le compostage, ou en les fabriquant autrement.
Bien sûr que s'il y a des trucs mangeables qui vont se perdre c'est mieux de trouver quelqu'un à qui les donner, plutôt que de les mettre au composte. Ce qui ne va pas c'est de dire qu'on va élever des animaux parce qu'on a des restes à leur donner.
Il y a pourtant les nutriments qu'on veut dedans, donc on doit pouvoir trouver une solution pour les réutiliser pour refaire pousser des trucs.
Et alors ? C'est ce qu'on fait actuellement ça. On ne peut pas faire autrement ?
Esclave sur le wiktionnaire : Celui ou celle qui par sa naissance ou par sa capture n’est pas de condition libre ou que la violence a mis sous la puissance absolue d’un maître.
Larousse : Personne de condition non libre, considérée comme un instrument économique pouvant être vendu ou acheté, et qui était sous la dépendance d'un maître.
LeRobert : Personne qui n'est pas de condition libre, qui est sous la puissance absolue d'un maître.
Pour moi ça colle assez bien pourtant. L'animal n'est pas libre et l'humain qui le possède peut faire quasiment ce qu'il veut de lui, y compris le tuer. Et si l'animal refuse de faire ce que l'humain veut, il est généralement contraint par la force.
Nous, non. Le cheval est un ami comme l'est ton chien. Et tu me demandes si on l'abat ? Non. A la base, le cheval de trait était destiné à l'abattoir. Là il a une autre vie.
Après, je pense qu'il y en a qui le font sûrement mais pas chez nous. Et les raisons sont économiques. Je sais pas si tu as eu un proche en EPHAD qui parfois n'a plus toute sa tête à telle point que tu te demandes si elle est encore membre de ta famille puisqu'elle n'a plus rien d'humain et est prisonnière de son corps. Et tu débourse 3000€ alors que tu aimerai mettre tout ça de coté pour ta famille. Le cheval c'est pareil, pour des questions économiques, sanitaires...En effet, la production agricole c'est le salaire de l'agriculteur. Donc si tes charges augmentes...En plus que personne ne paient le prix des légumes, donc l'agriculteur a un salaire dérisoire avec lequel il achète graine, compost, essence...Je pense que le prix de ta bouffe devrait tripler ou quadrupler pour qu'on puisse vivre dans de bonnes conditions sans être exploiter.
C'est tout le système économique qu'il faudrait revoir. Tout. Tu vois bien que c'est pareil pour les médecins, infirmiers qui sont d'astreintes et on les as juste applaudis. En revanche, si on avait mieux anticipé on aurait : plus de médecins et aussi un revenu universelle où l'argent ne sera plus une nécessité. C'est à dire que tu n'es pas obligé de produire pour vivre et donc je pense que pas mal d'agriculteur garderait leur animaux. Puis ya aussi des gens qui prennent des vieux animaux aussi, ça se fait.
Non, c'est une erreur de le croire. ça c'est parce que nous avons construit un ensemble d'outils pour gagner en indépendance, en autonomie. L'humain n'est pas libre, il ne la jamais été. JAMAIS. Tu veux bouffer ? avoir un toit ? Aller chez le médecin ? Travaille. Ah mais tu vois ya différents forme d'organisation : ya des lieux où on t’écoutera, d'autre où tu te pliera comme un tacos en faisant le béni oui-oui. Il est aussi contraint de subvenir à ses besoins : dormir, manger, se réchauffer. Donc d'utiliser les ressources nécessaire à sa survie. Et ya pas que ça, tu as aussi des droits et devoir envers la société, envers ta famille et tes amis. Sans compter que les machines nous ont libéré du temps. On lave plus le linge à la rivière. J'ai lavé mon linge comme ça pendant 6 mois et ça prend du temps.
Bin oui c'est exactement le problème, c'est ce que je disais dans mes premiers messages : quand il y a de l'argent en jeu le traitement des animaux est généralement mauvais, et quasiment systématiquement moins bien qu'un humain. Tu donnes toi même un exemple : pour un humain on va considérer qu'il faut arrêter le maintien en vie que quand des situations extrêmes ("elle n’a plus rien d’humain et est prisonnière de son corps") alors que pour les animaux on peut l'abattre quand on veut, et la plupart le font dès qu'ils représentent un coût un peu trop important. C'est cette différence de traitement qui ne va pas. On n'irait jamais dire qu'on peut abattre un humain "pour des questions économiques, sanitaires", alors que pour un animal tu dis toi même que c'est normal compte tenu du contexte difficile des agriculteurs. D'un point de vue moral il n'y a rien qui justifie cette différence de traitement.
Oui bien sûr, on peut imaginer changer complètement la société. Mais c'est un bien plus gros chantier que de juste arrêter d'exploiter les animaux. On n'a pas besoin de tout changer pour arrêter l'exploitation animale. Tout ce que nous fournissent les animaux d'élevage peut être substitués.
C'est un peu comme si quelqu'un était torturé et qu'au lieu de forcer le tortionnaire à arrêter tu disais qu'il faut plutôt revoir les conditions qui l'ont amené à se comporter comme ça. Il faut faire les deux, mais surtout commencer par le premier car c'est facile et on n'est même pas sûr d'arriver à faire le second.
Oui enfin tout ça n'a pas grand chose à voir avec ce que je disais. On peut discuter de la notion de liberté, mais c'est un débat philosophique un peu trop large pour notre discussion.
Je te dis "le traitement des animaux ressemble beaucoup à de l'esclavage". Tu me réponds "non", je te donnes la définition de l'esclavage qui colle assez bien à comment on traite les animaux, et tu me réponds "non mais l'humain n'est pas libre". Oui, si tu veux, mais n'empêche que les animaux sont quand même traités comme des esclaves. Les humains peuvent faire quasiment ce qu'ils veulent de leurs animaux, comme les forcer à travailler, les acheter et les vendre, et ont le droit de vie et de mort dessus. Ce sont des choses qu'on peut faire avec des esclaves, et qu'on ne peut pas faire à des personnes qu'on ne considère pas comme des esclaves.
Non. Dans mon cas c'est de la coopération.
Tu n'as pas droit de vie ou de mort sur tes animaux ? Tu ne peux pas les vendre et les acheter ? Tu ne peux pas les forcer à travailler ? Ils sont libres de partir s'ils le veulent ? C'est ça qui définit l'esclavage, pas la bonne entente éventuelle entre le maître et l'esclave. Il y a plein d'esclaves qui étaient très bien traités et qui appréciaient leur maître. Ils étaient quand même la propriété de leur maître. On pourrait aussi évoquer le syndrome de Stockholm.
Non plus. Coopération ne veut pas dire forcer à travailler, c'est dans les 2 sens.
Le cheval de trait était destiné à l'abbatoir. Là il est dehors, broute de l'herbe avec 2 autres chevaux.
Pourtant même si tu ne les utilises pas tu as bien ces droits là sur tes animaux. Je suis certain qu'il y a eu plein de maîtres qui traitaient très bien leurs esclaves. On a quand même aboli l'esclavage.
J'y vois pas d'esclavage mais un service mutualisé, une collaboration et une vie ensemble.
Ben tu finis pas ton assiette de riz au resto, et tu as décoquillé un oeuf. Je vais pas le mettre au compost, ni les donner à quelqu'un. C'est l'assiette d'un autre, tu vas l'éccoeurer. Les poules adorent ça, tu les verrais courir après le plat. Je leur donne aussi des larves hanneton. Là, tu prends pas l'ensemble. je parle de synergie qui est la base de la permaculture où les animaux fournissent de l'engrais pour les plantes. Et dans une optique de gestion de déchets alimentaires c'est complémentaire à l'usage du compost. D'autre part, j'ai parlé de l'équilibre azote carbone où t'as trop de matière verte et pas assez de matières sèches. Et ça varie selon la période de l'année. Si tu veux réussir ton compost et qu'il ne devienne pas un nid à mouche, il faut l'équilibrer.
Non. Et j'ai déjà donné les raisons : acidité, NPK, ressources locales...Désolé mais c'est une question pour la santé de ton sol. S'il est trop acide, les cultures peuvent tomber malades et donc tu aura une baisse du rendement...etc...
C'est interdit. Et ya une bonne raison. Tu sais pourquoi ?
Chez les humains ya pas forcément ce privilège...On a pas tous le loisir d’arrêter comme ça quand on sature. Ce passage m'a énervé : non, on est pas tous privilégie. Par exemple ya eu des vêtements, des smartphones fabriqués par des enfants. Tu as aussi comme dans le film I, Daniel Blake de Claude Lelouch. J'ai une amie qui est en arrêt maladie, la caf lui a refusé. Elle s'est retrouvé endetté. Tu as aussi la prostitution pcq il faut payer le loyer. C'est bien que tu le dise parce que en effet, nous exploitons les autres pays tout en étant nous-même exploité. On a pas le choix à moins d’être née la cuillère à la bouche.
Alors pour ce qui est de l'espace qu'on accorde aux animaux, en effet ils pourraient faire une rando, je te l'accorde Mais on a occupé tout l'espace.
Quant à mon amie, elle amène son cheval en vacance, elle le promène et part dans la région, dans les endroit où le cheval peut se promener, en plus de la grande prairie où il est en compagnie avec 2 autres chevaux et il fait sa vie de cheval. D'autre part on le chouchoute contre les mouches qui l'embête, on le brosse et le soigne. Le cheval il peut pas faire ça tout seul. Il a une queue faite contre les mouches mais pour le museau : rien à part nous et ça le soulage. Tu vois bien qu'on les laisse pas comme ça. Pas nous. Du coté des poules. Ben yen avaient qui sautaient au dessus de la clôture et allait picorer dans mes parcelles où j'ai planté des courges. On laissait faire, c'était pas gênant. Puis ya eu un chien qui passait, a couru et a tué la poule en liberté. Sous mes yeux pcq t’arrête pas un chien qui sort ses canines comme ça. T'as aussi les renards, les rapaces...Là elles ont une clôture sur laquelle nous pissons car notre odeur humaine éloigne les renard. Elles ont aussi une belle cabane avec un bip pour les prévenir quand ça va fermer et ainsi les protéger des renards. Cette cabane, nous la nettoyons régulièrement et on met toute la paille et fiente au potager. C'est synergique. On a aussi mis des arbres fruitiers, des pommier pour varier leur alimentation en plus des déchets alimentaires de la restauration, de la prairies, des insectes parce que notre lieu gorge de vie et que nous prenons soin du sol. Elles ont plusieurs parcelles différentes où elles peuvent se promener.
Le cheval, il le dit et ne tire pas le tronc quand il veut pas et ça mange de l'herbe comme les moutons, chèvres. Une prairie c'est tout ce dont il a besoin et il faut la surveiller car certaine plantes sont toxiques pour le cheval comme la porcelle enracinée. Il a une foret à coté, où, quand il tire les troncs, il mange les jeunes arbres, des cornifères ça les arrange car c'est du Douglas pour la construction. Certe, ya d'autre essences mieux mais ça pousse vite...Tu n'as pas travaillé avec des chevaux de trait ? Ayant fait une formation en BPREA bio, nous avons eu à travailler avec des chevaux de traits. On les a tracté, ça ne se fait pas n'importe comment, ya des étapes et le cheval, lui, il ne travaille pas avec n'importe qui. Il a aussi ses préférences et habitudes.
Oui, on les as domestiqué pour le transport, pour l'agriculture, notre confort et nous prenons soin du leur en retour. Si on a domestiqué les chats et chiens c’était pour protéger nos récoltes des rongeurs ou le troupeau. De nos jours, on a des frigo qui permet de protéger les légumes mais les animaux reste indispensable au champs. Tu as des daims qui mangent tes cultures. Des lapins, des rat-taupiers, des oiseaux granivores. Et le chien traque le lapin et attrape le rat taupier. Je vois pas comment je ferais sans les animaux surtout si mon objectif est de nourrir la population pour pas que tu meures de faim.
Donc des fois les chasseurs peuvent organiser des battus pour trouver le terrier du lapin ou liquider les sangliers et ainsi préserver nos récoltes.
Effectivement, pour faire ces outils, il a fallu du minerai. Mais ya un détail que tu oublies : c'est beaucoup plus simple à fabriquer qu'une machine. Et ça se répare. Ton tel, ton ordi, ta voiture, tu peux pas le réparer toi-même : c'est tout le problème de la miniaturisation et j'avoue que j'apprécie particulièrement les nouvelles voitures électriques. Nous on peut réparer nos vieux tracteurs à la seule condition que ce soit d'ancien modèle. L'outil du cheval ? C'est juste une lame.
Le fond de mon message c'était qu'on s'accorde bien plus de privilèges qu'aux animaux. Je ne dis évidemment pas que la condition humaine est parfaite pour tout le monde, ni que la condition animale est horrible pour tous les animaux. Je dis qu'en général on a énormément amélioré la condition humaine et assez peu la condition animale (en comparaison). Et que d'une manière générale, en moyenne sur terre, la condition animale est horrible pour les animaux, et qu'en comparaison la condition humaine est très très confortable.
Ton amie avec son cheval elle le traite comme un animal de compagnie, qui sont généralement plutôt bien traité. Si tous les animaux étaient très bien traités je n'aurai pas de problème, on ne pourrait même plus parler d'exploitation animale de toute façon. Le problème c'est que dans l'élevage c'est quasiment impossible (notamment pour des raisons économiques comme tu disais dans un autre message).
L'exemple des mouches c'était surtout pour illustrer le fait que si nous humains on avait eu ce problème, on l'aurait réglé depuis très longtemps, et la solution serait bien plus permanente et ne nécessiterait pas la présence d'un humain d'accord pour chouchouter. Et c'était juste un exemple d'un truc visible qui gêne clairement les chevaux, parmi tous les trucs gênants pour les animaux dont on n'a même pas idée parce qu'on n'a pas cherché alors que pour nous c'est très facile de les connaître. On met beaucoup plus d'efforts à améliorer le bien être humain que le bien être animal. L'exemple le plus frappant c'est l'expérimentation animale où souvent on baisse volontairement le bien être d'animaux pour améliorer notre propre bien être.
Pour l'exemple de la poule tuée par le chien, oui, la mise sécurité c'est clairement quelque chose qu'on fait assez bien pour les animaux. Probablement à l'excès même. Mais là aussi il y a une différence de traitement : un chien qui tue un humain on le tue. Un chien qui tue une poule, on enferme les poules.
Exactement :)
Ce qui arrivera d'une manière ou d'un autre quand on aura plus de pétrole d'ici la fin du siècle et une pénurie des métaux qui est en cours. Tu vois le résultat de la COP ? Comme nous voulons pas perdre tout ce confort on va continuer à puiser ces ressources et accélérer le réchauffement jusqu'à atteindre le seuil critique de viabilité de la Terre. Oui.
Exactement, c'est ce que je dis. Et te sens tu capable de faire pendant 4h de la grelinette 3 jours d'affilées puis de passer à 4 pattes pour récolter 9kg d'épinard ? Et ya pas que ça, il faut payer tes charges sociales. Tu imagines ? Et revenons au tracteur. A l'époque mon arrière grand-mère qui est toujours vivante avait milité pour que sa famille paysan achète un tracteur. Dans mon extrapolation, j'ai imaginé qu'on ne pouvait plus utiliser le tracteur car l'essence est devenue trop chère, c'est le scénario le plus probable. On a eu de l'essence à 2€. Je crois pas du tout que ça va baisser, on a déjà passé le pic pétrolier, ce n'est qu'une question de temps.
De même avec la pénurie des métaux en 2030-2040. Je pense qu'on va se la prendre dans la face et ce sera très dur. Pcq tout le maraîchage repose sur l'utilisation du pétrole : serre, toile à tisser, voile anti-insecte et sans ça c'est un frein très brutal à la production maraîchère et j'ai gardé le meilleur pour la fin. Dans ce système, tu as aussi le goutte à goutte qui te permet de faire d'énorme économie d'eau et de réduire le désherbage parce que ça n'arrose qu'une petite surface et donc les adventice n'ont pas d'eau. Et je me rappelle très bien que le jour où ma pompe était kaputt, je prenais 2 arrosoirs et je fesais des aller-retours pour arroser mes parcelles. Et il fallait faire vite parce que le temps passait et qu'il ne faut plus arroser en fin de matinée à cause de l'évapotranspiration. et donc attendre le soir. (et ne me ressort pas la vidéo sur les tomates du parisiens, c'est un mauvais reportage) Et aussi comment tu fais si toute la production de légume est dans la campagne ? Va falloir vous livrer tout ça ?
Ce scenario, tout le monde veut l'éviter. Tout le monde croit qu'on va faire une transition. En réalité ce qui va se passer c'est ça : on va forer du pétrole. Or pour la trouver, il faut forer profond et trier les éléments et donc il coûtera plus cher que le pétrole que nous avions. Cependant tu peux compter sur les pouvoirs publiques pour mettre en place un bouclier tarifaire et perfuser tout l'économie pendant un bon paquet d'années. Pas mal de gens vont manifester contre ça sans réaliser toute la fin du modèle économique que cela implique si le gouvernement les suivait vraiment à la lettre. Ceci est aussi une question géopolitique car le grenier du monde, si le réchauffement climatique continue, sera la Russie. C'est eux qui produiront le blé.
T'as l'air de dire que quand on n'aura plus de pétrole on n'aura plus de machine. Ce n'est pas ce que dit le GIEC et autres scientifiques qui se penchent sur le sujet. On peut très bien se passer des énergies fossiles et avoir des machines. Tout comme on a des substituts pour les produits animaux, on a aussi des substituts pour les énergies fossiles. Ça demande beaucoup de changements, mais il n'y a pas d'obstacle. Dans les solutions pour se passer des énergies fossiles je n'ai jamais vu préconisé d'utiliser les animaux. Si on faisait ça ça serait vraiment une catastrophe pour le bien être animal, à moins qu'il y ait des lois hyper strictes sur le traitement de ces animaux qui devront être en quantité gigantesque et avec de forts objectifs de rendement.
Personnellement, je suis très pessimiste sur cette question. Si tu as des ressources, je veux bien voir cette société alternative.
J'ai essayé de construire des choses low-tech comme un four solaire, plus tard une machine à laver avec un cycle puis je ferais une douche solaire, des chauffes eau-solaire...
en revanche as tu une alternative au goutte à goutte qui nous permet de faire de grandes économies d'eau et de temps de desherbage ?
Pas forcément, une catastrophe pour le bien-être animal.
Nous, ce que nous faisons c'est de la coopération, on le soigne, le nourrit, le protège et on crée des souvenirs ensemble. Ce qui n'est pas le cas ailleur. Si le cheval du compost est blessé, Paris se retrouvera avec des mouches. Et un tas d'autre choses.
Nous deux, nous défendons le bien-etre animal.
J'ai pas de ressource précisément là dessus, mais il y a le Plan de Transformation de l'Économie Française (PETF) du Shift Project.
Il y a un chapitre sur l'agriculture et l'alimentation qui commence page 210.
Pour l'aspect production des intrants et machines ils renvoient vers la partie "industrie", mais sur l'alimentation il y a quelques trucs notables par rapport à notre discussion :
Sur l'industrie (page 134), et plutôt l'industrie manufacturière (page 143) :
Ils préparent apparemment un nouveau dossier sur l'agriculture l'année prochaine avec notamment "Objectif 3 : Proposer des trajectoires en faveur d’une agriculture décarbonée et résiliente".
Je suis allé voir vite fait quelques études mentionnées :
Afterres2050 :
Le résumé est court et plutôt positif : "Des objectifs atteignables sans rupture technologique".
Dans le rapport lui même ils ne semblent pas parler d'arrêter d'utiliser des machines, par exemple page 61 :
La partie sur la baisse d'énergie concerne notamment l'arrêt du labour qui semble être préconisé un peu partout. Tes animaux de traits servent surtout à ça je pense, donc ils ne seront pas utiles non plus avec l'arrêt du labour.
Pour une Agriculture du Vivant :
Pas vu de trucs concrets, mais ils envoient notamment vers https://agroecologie.org/ qui propose des outils de mesure et des formations qui peuvent t'intéresser.
Il y a surement des choses dans les rapports du GIEC aussi, notamment celui du groupe 3, mais j'ai pas cherché.
Ça c'est bien un point justement où les machines sont pertinentes : les animaux ne peuvent pas aider, les humains ne sont pas très adaptés ni efficaces, donc les machines sont une bonne solution. En plus les machines en question (pompe, tuyaux) sont plutôt simples, assez durables et ne dépendent pas des énergies fossiles donc on ne devrait pas avoir de problème pour continuer d'en avoir. Donc non, j'ai pas d'alternative et je dirai plutôt de continuer d'utiliser des machines, et d'avoir du matériel de rechange pour réparer en cas de panne.
Au pire on peu imaginer un système manuel où c'est un humain qui remplace le moteur de la pompe, en gardant le même système d'irrigation.
Woah ! Merci beaucoup pour cette lecture du dimanche <3
Non, le labour c'est le fait de retourner la terre. Et en général c'est plusieurs mêtres qui sont retournés et tue le sol.
C'est un site de formation en traction animale où pas mal de ma promo la suive. Ma formation est une des rares à proposer des cours sur l'agroécologie
Dans les outils, tu as :
Je peux t'assurer que son sol est vivant, c'est aussi le même prof qui nous as fait cours sur l'analyse du sol par l'identification des plantes. Son sol est bien plus riche que les champs en agriculture intensive et donc "végan" car il protège le sol, c'est à dire les insectes qui sont la bases de l'alimentation animale et par extension les animaux. Ce qui tuent réellement les animaux et les humains par extension, c'est l'agriculture industrielle dont les chips végan, les tofus et pourquoi pas les pois chiches et lentille...Tout dépend comment c'est produit. Tant que c'est industrielle, que ce n'est pas une agriculture locale, nous tuons massivement des animaux parce que les insectes meurent. Les insectes aèrent le sol, décomposent et créent l'humus. C'est en ce sens que je me définit comme végan qui est la protection de la biodiversité, l'amour des animaux, de la vie dans son ensemble.
D'autre part, les animaux font partie du cycle naturel et c'est l'une des bases de la permaculture. Comme je l'ai déjà dit ils permettent d'entretenir une prairie sans tracteur, ils mangent les ravageurs et réduisent drastiquement l'usage des pesticides donc de sol mort, et également l'usage du pétrole. Ils permettent de resorber l'excès de nourriture et donc profite eux aussi de notre ecosystème modifié qu'est l'agriculture. Ils fertilisent aussi les sols agricoles. Et non, nos feces ne peuvent pas etre utilisés en raison des risques sanitaires.
Après l'alimentation végan ne devrait pas se limiter aux légumes car en dehors des champs de monoculture destiné aux animaux tu as le bio-carburant et des champs destinée à l'alimentation industrielle où tu as énormément d'insectes morts et donc une extinction de masse chez les animaux.
Pour ma part, je pense que nous avons déjà fait le tour de la question, j'ai adoré discuté avec toi, ça m'a fait plaisir d'aborder différentes thématiques, de lire tes ressources et ce serait bien qu'on s'arrete tous deux là. Et qu'on passe à autre chose. On aura surement l'occasion d'en rediscuter.
En tout cas, j'ai adoré ta grande patience et la pertinence de tes argument. Merci <3
Heu...Oui et non. L'humain a manipulé l'ensemble du vivant pour subvenir a ses besoins. Par exemple, les pommes qui étaient petites et astreignante. Le maïs qui était à l'époque un épi de 10 cm avec des graines de 3mm protégées dans une coque. Maintenant on a des truc bien. Oui on a sélectionné des chevaux pour en faire des chevaux capable de porter de l'artillerie. On en a fait de même avec le mouton pour qu'il produit la sacro-sainte laine qui isole en hiver aussi bien dans le bâtis, matelas et vêtement. Mais là où je suis pas du tout d'accord avec toi : le cheval a sa naissance, sans intervention humaine est déjà très costaud. Non, malgré plus de 1000 ans d'évolution on est des brindilles, cependant on résiste mieux aux maladies, virus et on a de belles mains qui nous permet de travailler avec précision. Tu vois les africains dans les région ou sévit le virus de l’Ebola, après des centaines de millier de mort, ils ont petit à petit acquis une certaine immunité, l’évolution est déjà en cours. Au cours du temps on est aussi devenu plus grand et plus rapide si on observe nos précédents record.
On court pas vite. On a pas une super vue. Notre odorat est mauvais. Mais on a eu cette intelligence collective d'avoir exploité les animaux pour bâtir nos villes et nous protéger en tant qu'espèce. C'était ça ou vivre sous la peur d'être mangé par un lion, ours. La base de la domestication, c'est de nous protéger : avoir de la nourriture, des vêtements, une garde, pouvoir voyager sur de longue distance.
Revenons à ta question initiale : faut-il créer une espèce humaine doté de tout cela, je vais pas être éthique et te dire oui. Pourquoi ? Pcq cela nous donnerait de meilleure chance de survie sur le long terme et améliorerait notre quotidien. A la fin, on serait remplacé et iels seront plus intelligent que nous et continuerons l’humanité. Si on veut devenir une espèce intergalactique, je vois que ce chemin. En effet, notre berceau est voué à disparaître dans des millions d'années. Et il est impossible de voyager à la vitesse de la lumière, ni d'utiliser un vaisseau nucléaire en mettant notre organisme sous cryo. Le vaisseau serait à court de jus avant d'avoir atteint 1% du voyage vers la planète habitable.
La seule solution que je vois est que nous devenons des machines, plus exactement qui nous fusionnons avec l'intelligence artificielle et modifions notre organisme. Que notre connaissance, esprit soit transféré dans une machine, avant notre mort et on la nourrirait comme on le fait déjà en publiant sur internet. A la fin, on aurait plus besoin des animaux, ni de manger. On élèvera plus le moindre être vivant pour notre alimentation qu'il soit végétale, insecte, animal. Et une partie de la population fera cette transition et partira ou continuera sur Terre. D'autres voudront rester nature et continuerons leur existence puis disparaîtrons. En tout cas, l'homme bionique existe déjà.
Ce n'est pas du tout ma question. Mon propos c'était de dire que ce n'est pas ce qui arrive : on sélectionne génétiquement des animaux pour améliorer leur efficacité à résoudre nos problèmes, mais on ne le fait pas pour les humains (c'est même très très mal vu, cf. eugénisme).
Si toi tu considères qu'on devrait aussi le faire sur les humains, déjà t'es plutôt une exception donc ça n'arrivera probablement pas, et ensuite je doute que tu le ferais de la même manière que ça a été fait sur les animaux. Si on le faisait chez les humains on s'assurerait que ça ne nuit pas à leur bien être, que les humains modifiés ne seraient pas moins heureux que les non modifiés (au contraire on chercherait plutôt à ce que ça améliore leur bien être). C'est pas du tout ce qu'on fait pour les animaux : on regarde juste s'ils sont plus efficaces à résoudre nos problèmes. Si la modification créé plus de problèmes qu'elle n'apporte d'avantages pour nous alors on ne garde pas (et on tue). L'équivalent pour les humains ça serait qu'un groupe de gens dominants sélectionne génétiquement d'autres humains pour qu'ils résolvent mieux leurs problèmes. J'imagine que c'est pas ça que tu souhaites. Pourtant c'est qu'on a fait avec les animaux.
Le mouton est un bon exemple. On a sélectionné des moutons qui produisent énormément de laine, au point que s'ils ne sont pas tondus ils meurent atrocement parce qu'ils ne peuvent plus se déplacer ou se nourrir. T'imagines qu'on fasse ça à des humains ? Ça serait inacceptable. Pourtant ça pose aucun problème si c'est des moutons, au point où les gens considèrent qu'on rend service aux moutons en les tondant. Bin, oui, mais si on les avait pas modifié pour qu'ils aient besoin d'être tondu ça aurait été quand même vachement plus sympa pour eux.
Mon propos c'est de dire qu'on n'accepterait jamais sur des humains énormément de choses qu'on fait aux animaux. Par exemple même si c'était possible, on (et même toi je pense) ne sélectionnerait pas des humains pour qu'ils aient tellement de poils qu'ils mourraient s'ils n'étaient pas tondus régulièrement, uniquement dans le but de produire des trucs isolants.
On n'a déjà pas besoin des animaux ni de les manger. Pas besoin d'attendre un hypothétique futur dans lequel on peut transférer notre esprit dans une machine.
Ça ressemble un peu au discours des gens qui disent que c'est pas la peine de se préoccuper du changement climatique parce qu'on trouvera une solution technologique. Je sais que c'est pas ce que tu penses pour le changement climatique, mais ici pour ce qui concerne le bien être animal ta logique est assez similaire à la leur. Ne faisons pas ce qui est facilement faisable aujourd'hui parce qu'il y aura peut être une meilleure solution demain.
J'ai une autre vision de la relation animal-humain, homme-machine. Tu défendais la machine comme solution technologique au bien-être animal ?
Quant à l'eugénisme, je suis en plein milieu pcq étant sourd on m'a mainte fois proposé l'implant cochléaire. La plupart des enfants sont implantés, d'autres ont des prothèses, une partie de la science cherche à regénerer des membres. Avec une seringue, ils pourraient rétablir mon audition. D'autres part, l'IA qui pour le moment est un générateur d'images, de texte...je vois 2 chemins possibles :
Dans les régions nordiques tu manges du poisson parce que ce n'est pas un lieu propice aux végétaux. Je l'ai déjà dit, tous les lieux ne sont pas adaptés aux plantes, nottament le desert. Les chaleurs extrêmes, au delà de 35°c une plante arrête de produire des fruits et se met en repos végétatif.
De plus, passer d'un climat extreme à un autre fait baisser très fortement le rendement de tes cultures. L'impact de 2022 sur nos cultures a été terrible. Et j'ai fais le relevé de pluviométrie, on est passé de 700mm à 500mm de pluie annuelle dans le tarn. ça correspondait au climat de 2030, à Marseille.
Je dis que la technologie peut aider au bien être animal oui, parce qu'en remplaçant un animal par une machine ça fait un être sentient exploité de moins, et que généralement la production et l'utilisation de la machine provoque beaucoup moins de souffrance que l'exploitation animale qu'elle remplace.
Si tu dis ça par rapport à mon dernier paragraphe la grosse différence c'est que là je parle de technologies actuellement utilisables, alors que dans ce paragraphe je critiquais le fait de compter sur de technologies futures et hypothétiques.
Tu ne sembles confondre l'eugénisme avec autre chose.
Si un lieu n'est pas propice aux végétaux ses habitants peuvent échanger avec des régions qui peuvent en cultiver. Et s'ils ne peuvent pas ils devraient sans doute déménager dans un lieu vivable, plutôt que de massacrer la population sentiente environnante.
Sinon ça équivaut un peu à aller vivre en Antartique et manger les humains qui vivent sur place parce qu'on n'arrive pas à y faire pousser des légumes. Ou manger ton voisin parce que ton frigo est vide.
Oui il va falloir faire évoluer nos cultures en fonction des évolutions du climat.
Et ce dernier point me terrifie. Dans mon plan de culture, j'ai déjà prévu de cultiver des cactus pour y faire face. Les vignerons, eux, ils achetent des terrains en Angleterre. Je devrais peut-etre aussi migré là bas au lieu de chercher un terrain dans le sud de la France.
Le rapport du groupe 2 du GIEC donne des infos là dessus qui peuvent peut être te rassurer.
Dans la section la nourriture en Europe (à partir de la page 1843) :
Donc pour eux c'est pas clair qu'il y aura des pertes de production dans l'absolu, s'il y a des adaptations.
Donc il faudra à l'avenir adopter des cultures qui étaient avant de plus en plus au sud.
Pour le maïs on peut s'adapter en Europe de l'ouest en changeant les variétés.
Et par irrigation.
Ils prévoient quand même une baisse économique, mais de 10 % dans l'Europe du sud, donc c'est pas aussi gigantesque que ta terreur laisse penser, même si certains vont effectivement renoncer :
Ensuite ils parlent des solutions page 1847, avec un tableau qui résume les solutions et leur efficacité page 1846 : https://i.imgur.com/anUMPGl.png.
Quelques citations :
(Technosalvation is the ideology that technologies such as geoengineering will save us from climate change, and so mitigation behavior is not necessary[1])
Ce que je retiens c'est que l'agriculture en Europe va devoir s'adapter, pas s'arrêter. Et que les solutions sont surtout dans le changement des politiques publiques pour accompagner et encourager ces adaptations.
Tu parles à un (futur) maraicher (j'ai déjà validé ma formation)...Et ça ne me rassures pas. Si tu peux, va là où il y a de l'eau.
Et bien c'est là où je serais pas tellement sur. La voiture émet du CO2, lui-même responsable du changement climatique.
Pour les inous ce monde est vivable. Les touareg aussi. Et imagines-nous avec des plaines desertique et très peu de plantes. Cela arrivera d'une manière ou d'un autre en France. En espagne, italie, ça a déjà commencé. Nous aurons de moins en moins de culture végétable.
Ça revient à la discussion qu'on avait avant sur la difficulté à estimer lequel cause le plus de souffrance. On peut essayer de le faire, mais c'est vraiment pas évident.
La voiture dont tu parles ça remplace une exploitation animale qui n'existe quasiment plus : le transport à cheval ou tiré par des chevaux, hors divertissement. On peut essayer d'imaginer un monde où on remplace toutes les voitures par du transport animal. Si on prend juste la France, ça fait enlever environ 70 millions de tonnes de CO2 par an, pour les environ 40 millions de voitures en circulation. Il faudrait donc dans les 40 millions de chevaux pour les remplacer. Le cheval induit une production de méthane supplémentaire, apparemment estimée à 20 kg/animal/an, ce qui équivaut sur 100 ans à 560 kg d'équivalent CO2/animal/an, donc pour les 40 millions de chevaux ça fait 22 millions de tonnes d'équivalent CO2. Donc sans compter tous les autres impacts ça enlève environ 50 millions de tonnes de CO2 par an. Ça doit réduire un peu les effets du changement climatique, mais c'est pas non plus un changement radical. De l'autre côté t'as 40 millions de chevaux qui vont être possédés et gérés par les gens, qui vont les voir principalement comme des outils pour se déplacer. J'ai beaucoup de mal à imaginer que ça se passe super bien pour la majorité d'entre eux. Je sais que le changement climatique est désastreux pour tout le monde, mais du point de vue des chevaux qui vont se faire exploiter le gain n'est clairement pas positif. C'est un peu comme si on les exploitait pour nous aider à baisser nos émissions.
Elle aide en remplaçant un ou plusieurs animaux qui souffriraient directement de leur exploitation.
Oui le changement climatique rend les conditions de vie de toute le monde plus désagréables, mais exploiter plus d'animaux rend les conditions de ces animaux encore plus désagréables. Ce n'est pas eux de payer pour nos émissions.
Un membre de la famille on ne le fait généralement pas travailler pour nous.
Bien sûr il y aura plein de gens qui traiteront très bien leur cheval, mais il y en aura encore plus qui le traiteront mal, ou qui feront le strict minimum. C'est surtout pour eux que c'est un problème de remplacer des machines par des animaux.
Et donc il faut massacrer et exploiter plein d'animaux pour éviter ça ? Ces problèmes on peut les résoudre sans augmenter l'exploitation animale.
Tu parle d'une civilisation qui s'est adapté en un lieux précis. Ils ont fait ce qu'il fallait faire.
Si. L'education des enfants, cuisiner, sortie, medecin, nourrice, menage, arrosage plante...
Totalement d'accord avec toi.
Non je dis que pour résoudre les problèmes qu'on a, exploiter plus d'animaux n'est pas la meilleure chose à faire. Que des gens aient choisi d'exploiter des animaux pour pouvoir s'installer dans un endroit, c'est triste mais c'est pas trop le sujet. C'est comme ceux qui ont massacré les amérindiens pour s'installer en Amérique : c'est malheureux mais on ne peut pas le changer. Exploiter plus d'animaux dans le futur, par contre, ça on peut l'éviter.
Et pourtant tu sembles privilégier une voie où on a plus d'animaux, donc qui va fatalement entraîner plus de souffrance animale.
C'est de l'adaptation pas de l'exploitation : les inous chassent. Un humain peut aussi manger de la viande, du poisson comme le ferait un lion pour une gazelle.
Plus d'habitat, plus de nourriture, plus de vie. Pas de souffrance animale. Mon projet agricole, comme ceux de ma promo, c'est surtout de créer des ilots de biodiversité. C'est à dire qu'on va protéger le sol, replanter des haies. Et donc cela fera revenir les insectes, puis les oiseaux. Après si j'aurais des chevaux ou des poules, à voir. Mais déjà ça c'est énorme. Ce que tu critiques c'est surtout :
Oui, et un humain peut manger d'autres humains, pourquoi on ne le fait pas ? Les lions mangent parfois d'autres lions pourtant. Les humains peuvent faire des viols en groupe comme le font les canards, mais pourtant on ne le fait pas. Justifier des choses immorales parce que certains animaux qui le font ça ne marche pas très bien.
Non ce que je critique c'est l'exploitation animale. Tu peux dire que c'est à cause du capitalisme si tu veux, mais les autres systèmes dans l'histoire n'étaient pas forcément mieux du point de vue du bien être animal. Il n'y avait pas l'horreur de l'exploitation de masse, mais ça c'est plus le changement d'échelle qui l'a provoqué. Dans d'autres systèmes les animaux sont exploités quand même. Je dis surtout qu'il faut arrêter d'utiliser les animaux, parce qu'en général ça se passe pas bien pour eux. Si tu veux trouver un truc général que je critique alors ça serait plutôt que l'humain a tendance à ne pas se préoccuper du bien être des choses qu'il utilise. Ça c'est pas propre au capitalisme ou à l'agro-industrie. C'est naturel chez l'humain (et les autres animaux), mais ça veut pas dire que c'est bien. Il y a plein de choses naturelles contre lesquelles on lutte. C'est justement parce que c'est un comportement naturel qu'il faut faire des choses pour le prévenir.
On peut faire l'analogie avec les poules que t'évoquais plus haut. Le comportement naturel de la poule c'est d'aller se balader et la conséquence c'est qu'elle risque de se faire bouffer. Donc pour éviter ça on l'enferme. Bin le comportement naturel d'un humain qui c'est d'utiliser les non-humains comme des outils, et la conséquence c'est qu'il y a un risque de maltraitance. Donc pour éviter ça on devrait l'empêcher d'avoir des animaux qui lui sont utiles. On devrait les remplacer par des choses non sentientes qu'il ne peut pas maltraiter.
Là je suis pas d'accord. Un humain peut manger de la viande, des oeufs, du poisson. Il est un (super)prédateur au même titre que l'ours, le lion...Et ça fait partie de l'évolution. Et là tu me parles de cannibalisme...
Oui parce que le cannibalisme fait autant partie de l'évolution que le reste. Le fait que les lions mangent parfois d'autres lions c'est autant le résultat de l'évolution que le fait qu'ils mangent des gazelles.
Si je parle de ça c'est parce que justifier des actes parce que c'est le résultat de l'évolution n'est pas pertinent, sinon on pourrait justifier plein de choses horribles, comme par exemple le viol en groupe.
Et ça revient à ce que je disais au tout début manger en soi, est cruel. Ce qui me gène c'est que tu as l'air d'exclure l'humanité comme omnivore.
Sans leur alimentation variée, nous ne serions pas là. Comme je l'ai dit avec l'exemple des inous. J'ai pas envie d'idéaliser la nature, foret, ni le passé...Nous nous sommes adapté à un climat, à un environnement, on était des cueillaires puis chassaires-cueillaires puis agricultaires puis agricultaires de masse. La domestication animale faisait aussi partie de cette adaptation. Nos ancetres ont fait de leur mieux et c'est tout.
Le véganisme, les végétarismes, s'inscrivent, pour moi, dans un environnement qui est propre au monde moderne tout comme les carnistes et les sucristes. Tous les 4, sont typiques de l'époque moderne. Parce que c'est une philosophie et parce que nous avons les moyens de produire et commercer tout ça.
En vrai ya pas eu de philosophie, ni politique avant. C'est de la bouffe tout court. Et tu mangeais. Voilà.
C'est seulement parce qu'on en est là, et avec tous les sattelites, microscopes qu'on a commencé à intergrer les droits de la Nature (dont les animaux) mais aussi pcq son abondance se fait de plus en plus rare et que si on change pas ça...on s'éteint.
Les choses sont ainsi. Peut-etre selon la situation, nos descendants mangeront que des cactus et du poisson car tout est desertique et que la seule nourriture est dans la mer. Les plantes ont une croissance optimale entre 10-30° (au pif)
Là, on est sur du 30-40. Les tomates sont en arret végétatif. Les prochaines decennies seront pire avec la fonte des glaciers, pluviométrie rare...et je suis pas certain que mon projet d'agroforesterie arrivera à faire tampon, je pense que ça dépassera largement les prédictions du GIEC et ira bcp plus vite que prévu.
Je redoute le plus l'effet en cascade. Quoiqu'il en soit, on va s'adapter et on mangera ce qu'on trouve et cultivera.
Non je suis tout à fait d'accord avec presque tout ce que tu dis au début : on est omnivore, on pouvait difficilement faire autrement dans le passé, et on ne pourrait probablement pas aujourd'hui éviter l'exploitation animale si on n'avait pas eu ce passé.
Ce que je dis c'est que ça c'est le passé, et que dans le monde d'aujourd'hui on n'a plus besoin d'exploiter les animaux, et que donc on devrait arrêter de le faire. Un peu comme on a arrêté l'esclavage.
Et non, manger n'est pas forcément cruel. Ou en tout cas, ça peut être plus ou moins cruel. Donc parmi tout ce qu'on peut manger, choisissons ce qui provoque le moins de souffrance.
Ça me parait un peu prétentieux de penser que le GIEC se trompe largement, mais ok :)
Après le GIEC ne fait pas de prédiction, il rapporte juste les connaissances scientifiques actuelles, et dit ce qui est le plus probable à partir de différents scénarios. Le scénario qu'on prendra dépend surtout de ce qu'on va faire collectivement. Mais dans les scénarios qu'il étudie c'est pas autant la catastrophe que ce que t'as l'air de penser, même dans les scénarios pessimistes (business as usual). Ça sera clairement bien moins bien qu'actuellement, mais pas au niveau de ne manger "que des cactus et du poisson car tout est désertique et que la seule nourriture est dans la mer".
J'aimerai bien avoir ton optimisme, ça m'angoisserais moins. :)
Un des trucs qui ont contribué un peu à cet optimisme récemment c'est les live que fait Le Réveilleur avec Loic Giaccone où ils parlent de l'actualité climat. Par exemple dans le dernier ils commentent une vidéo de Kurzgesagt qui se veut rassurante sur le changement climatique, et globalement ils sont plutôt d'accord. Sur la fin ils critiquent pas mal la vulgarisation actuelle sur ces sujets qui est trop catastrophiste et pas en phase avec ce que dit le GIEC. C'est là si tu veux aller voir, mais c'est un peu long : https://www.twitch.tv/videos/1899574451. L'analyse de la vidéo commence vers 1:25:30, et ils évoquent les vulgarisateurs, le rassurismes et les collapsologues vers 2:43:00.
Elle ne rend pas plus désagréable, elle les tue. AUtrement dit, on aura plus besoin de la WWF, ni des vegans puis que les animaux auront disparu.
C'est surtout parce que tu ne prends pas en compte l'ensemble de la chaine de production pour utiliser une voiture et la gestion de ses déchets. C'est terrifiant : forage de pétrole, forage de minéraie, usine pour fabriquer la voiture (et donc les machines pour la construire : minérai, petrole), lieu de recyclage (minerai, petrole, eau), traitement des pneus (minerai, pétrole,eau), particules fines, transport des voitures en bateau (usine pour construire le bateau : minerai, petrole...)...Et tu peux aussi inclure : les routes (sable bitumeux mélangé avec un dérivé du pétrole), signalisation (cables, machine pour enterrer les cables + composants électronique(usine : minerai+pétrole)), péages, paiement parking...
Après, effectivement c'est difficile à évaluer mais c'est déjà beaucoup plus élevé que le chiffre que tu avances. En tout cas nous manquons de données pour etre au plus près. Peut-etre qu'on utilisera pas tous le cheval et qu'il sera seulement utilisé pour quelque activités. Et que nos trajet se feront à velo ? Aucune idée.
Oui donc autant faire ça directement. Pas besoin de faire naître des chevaux qui vont être exploités.