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[ecologie] Un cheval collecteur de compost en banlieue parisienne
(www.courrierinternational.com)
Hop, !france@lemmy.world c'est finit, merci de migrer sur !france@jlai.lu
Nous, non. Le cheval est un ami comme l'est ton chien. Et tu me demandes si on l'abat ? Non. A la base, le cheval de trait était destiné à l'abattoir. Là il a une autre vie.
Après, je pense qu'il y en a qui le font sûrement mais pas chez nous. Et les raisons sont économiques. Je sais pas si tu as eu un proche en EPHAD qui parfois n'a plus toute sa tête à telle point que tu te demandes si elle est encore membre de ta famille puisqu'elle n'a plus rien d'humain et est prisonnière de son corps. Et tu débourse 3000€ alors que tu aimerai mettre tout ça de coté pour ta famille. Le cheval c'est pareil, pour des questions économiques, sanitaires...En effet, la production agricole c'est le salaire de l'agriculteur. Donc si tes charges augmentes...En plus que personne ne paient le prix des légumes, donc l'agriculteur a un salaire dérisoire avec lequel il achète graine, compost, essence...Je pense que le prix de ta bouffe devrait tripler ou quadrupler pour qu'on puisse vivre dans de bonnes conditions sans être exploiter.
C'est tout le système économique qu'il faudrait revoir. Tout. Tu vois bien que c'est pareil pour les médecins, infirmiers qui sont d'astreintes et on les as juste applaudis. En revanche, si on avait mieux anticipé on aurait : plus de médecins et aussi un revenu universelle où l'argent ne sera plus une nécessité. C'est à dire que tu n'es pas obligé de produire pour vivre et donc je pense que pas mal d'agriculteur garderait leur animaux. Puis ya aussi des gens qui prennent des vieux animaux aussi, ça se fait.
Non, c'est une erreur de le croire. ça c'est parce que nous avons construit un ensemble d'outils pour gagner en indépendance, en autonomie. L'humain n'est pas libre, il ne la jamais été. JAMAIS. Tu veux bouffer ? avoir un toit ? Aller chez le médecin ? Travaille. Ah mais tu vois ya différents forme d'organisation : ya des lieux où on t’écoutera, d'autre où tu te pliera comme un tacos en faisant le béni oui-oui. Il est aussi contraint de subvenir à ses besoins : dormir, manger, se réchauffer. Donc d'utiliser les ressources nécessaire à sa survie. Et ya pas que ça, tu as aussi des droits et devoir envers la société, envers ta famille et tes amis. Sans compter que les machines nous ont libéré du temps. On lave plus le linge à la rivière. J'ai lavé mon linge comme ça pendant 6 mois et ça prend du temps.
Bin oui c'est exactement le problème, c'est ce que je disais dans mes premiers messages : quand il y a de l'argent en jeu le traitement des animaux est généralement mauvais, et quasiment systématiquement moins bien qu'un humain. Tu donnes toi même un exemple : pour un humain on va considérer qu'il faut arrêter le maintien en vie que quand des situations extrêmes ("elle n’a plus rien d’humain et est prisonnière de son corps") alors que pour les animaux on peut l'abattre quand on veut, et la plupart le font dès qu'ils représentent un coût un peu trop important. C'est cette différence de traitement qui ne va pas. On n'irait jamais dire qu'on peut abattre un humain "pour des questions économiques, sanitaires", alors que pour un animal tu dis toi même que c'est normal compte tenu du contexte difficile des agriculteurs. D'un point de vue moral il n'y a rien qui justifie cette différence de traitement.
Oui bien sûr, on peut imaginer changer complètement la société. Mais c'est un bien plus gros chantier que de juste arrêter d'exploiter les animaux. On n'a pas besoin de tout changer pour arrêter l'exploitation animale. Tout ce que nous fournissent les animaux d'élevage peut être substitués.
C'est un peu comme si quelqu'un était torturé et qu'au lieu de forcer le tortionnaire à arrêter tu disais qu'il faut plutôt revoir les conditions qui l'ont amené à se comporter comme ça. Il faut faire les deux, mais surtout commencer par le premier car c'est facile et on n'est même pas sûr d'arriver à faire le second.
Oui enfin tout ça n'a pas grand chose à voir avec ce que je disais. On peut discuter de la notion de liberté, mais c'est un débat philosophique un peu trop large pour notre discussion.
Je te dis "le traitement des animaux ressemble beaucoup à de l'esclavage". Tu me réponds "non", je te donnes la définition de l'esclavage qui colle assez bien à comment on traite les animaux, et tu me réponds "non mais l'humain n'est pas libre". Oui, si tu veux, mais n'empêche que les animaux sont quand même traités comme des esclaves. Les humains peuvent faire quasiment ce qu'ils veulent de leurs animaux, comme les forcer à travailler, les acheter et les vendre, et ont le droit de vie et de mort dessus. Ce sont des choses qu'on peut faire avec des esclaves, et qu'on ne peut pas faire à des personnes qu'on ne considère pas comme des esclaves.
Non. Dans mon cas c'est de la coopération.
Tu n'as pas droit de vie ou de mort sur tes animaux ? Tu ne peux pas les vendre et les acheter ? Tu ne peux pas les forcer à travailler ? Ils sont libres de partir s'ils le veulent ? C'est ça qui définit l'esclavage, pas la bonne entente éventuelle entre le maître et l'esclave. Il y a plein d'esclaves qui étaient très bien traités et qui appréciaient leur maître. Ils étaient quand même la propriété de leur maître. On pourrait aussi évoquer le syndrome de Stockholm.
Non plus. Coopération ne veut pas dire forcer à travailler, c'est dans les 2 sens.
Le cheval de trait était destiné à l'abbatoir. Là il est dehors, broute de l'herbe avec 2 autres chevaux.
Pourtant même si tu ne les utilises pas tu as bien ces droits là sur tes animaux. Je suis certain qu'il y a eu plein de maîtres qui traitaient très bien leurs esclaves. On a quand même aboli l'esclavage.
J'y vois pas d'esclavage mais un service mutualisé, une collaboration et une vie ensemble.