Waryle

joined 1 year ago
[–] Waryle@jlai.lu 12 points 1 year ago

"Charcuterie is dead" posts a picture with a box containing at least 3 sorts of charcuterie

[–] Waryle@jlai.lu 1 points 1 year ago

Une série, c’est un ensemble d’élément indépendant. Une série télévisée, c’est un ensemble d’épisode qu’on peut regarder dans le désordre.

Tu présentes ça comme une vérité absolue, mais y a rien dans les définitions de "série" et de "série télévisée" qui corrobore ce que tu dis, c'est juste ton avis

[–] Waryle@jlai.lu 1 points 1 year ago

On peut vendre du pétrole sans être une énorme merde qui commet des crimes contre l'humanité, à recours à la corruption/chantage/menaces pour cacher ses activités illégales et qui nie l'existence du réchauffement climatique pendant 50 ans tout en agissant contre les lanceurs d'alertes et retardant le plus possible les politiques visant à lutter contre le réchauffement climatique.

La dépendance aux fossiles c'est un fait, l'entretenir sciemment et illégalement tout en connaissant les conséquences, c'est autre chose.

[–] Waryle@jlai.lu 4 points 1 year ago* (last edited 1 year ago)

Les chiffres du ministère concernant les investissements de recherches en 2019 les chiffes sont : 732 M Euros pour le nucléaire vs 324 M Euros pour les nouvelles technologies (on ne parle pas de renouvelables mais d’un fourre-tout), loin de l’égalité que vous mentionnez.

C'est pas ceux que je vois sur le site officiel du gouvernement : https://www.ecologie.gouv.fr/energie-recherche-et-developpement

Replongeons dans les bilans de l’entreprise. L’endettement en 2002 est de 26,8 Milliars à grand renfort d’intertionalisation et de crédit, 20 Milliards en 2004 et 42 Milliards en 2009, 34 milliards en 2014, 33 milliards en 2017.

Replongeons dans les résultats nets de l'entreprise : bénéfices nets de 2002 à 2021, allant de 500 millions à plus de 5 milliards. Balancer le chiffre de la dette sans aucun contexte pour essayer de prétendre que l'entreprise n'est pas profitable, c'est de la manipulation. Le fait est que les chiffres d'affaire réalisé par EDF a été largement supérieur à ses coûts de fonctionnement pendant 20 ans alors que le nucléaire est sa principale activité. Le nucléaire est rentable, point.

La dette peut avoir des tas d'origines, et n'est absolument pas une métrique qui présage de la bonne ou mauvaise santé d'une entreprise. Une entreprise va systématiquement emprunter pour investir. Apple a une dette de 122 milliards de dollars, vous pensez que l'entreprise est sur le point de couler ?

Et là, on parle d'EDF, une boîte qu'on oblige à vendre à perte, et qu'on oblige à reprendre Areva et le chantier de Hinkley Point, entre autre, et qui génère malgré tout des bénéfices.

Regardez plutôt du coté de l’Angleterre qui s’est débarassé de son charbon avec l’aide du vent de du solaire.

Ah oui oui je regarde : https://app.electricitymaps.com/zone/GB

Seulement 26% de leur consommation électrique provient du renouvelable, 50% du gaz, et ils émettent presque 7 fois les émissions de la France (42g contre 287g), tout en important presque 4GW au moment de l'année où les renouvelables devraient produire le plus.

3 fois plus de puissance installée en solaire qu'en nucléaire chez eux, et malgré la canicule, leur solaire produit 2 fois moins d'électricité que leur nucléaire (2,31GW contre 5,21GW).

Les seuls à avoir une énergie plus décarbonée que nous en Europe sont ceux qui ont de grosses capacités hydro-électriques, qui est fortement dépendant de la géographie du pays. Tous les autres qui ont investi dans le solaire et l'éolien crament du gaz, du charbon, ou reposent sur du nucléaire.

Le nucléaire est un modèle éprouvé depuis des décennies, le solaire et l'éolien sont encore des échecs à l'heure actuelle, et on n'a aucune idée de comment changer cet état de fait.

On va se contenter de parler de l’instant présent et non d’un futur hypothétique

SuperPhénix c'était dans les années 90. Un modèle qui était fonctionnel et raccordé au réseau il y a près de 30 ans, c'est le contraire d'un futur hypothétique.

Par contre, ce qui fait partie du futur hypothétique, c'est les solutions de stockage censées compenser la non-pilotabilité de l'éolien et du solaire, qui n'existent nulle part.

et se révèle très polluant en fin de cycle

Source ? + Quelle genre de pollution ? Si on parle de combustible nucléaire usé, en quoi c'est un problème ? Qu'est-ce qui est préférable à votre avis entre quelques m³ de déchets nucléaires totalement tracés et confinés dans des fûts, et la pollution générée par le charbon et le gaz (sur lesquels le solaire et l'éolien reposent factuellement) qu'on envoie par tonnes sans contrôle dans les airs et l'environnement et qui font des dizaines de milliers de mort chaque année rien qu'en Europe ?

En attendant les EPR il faudra bien des renouvelables, sans des apports massifs de l’Allemagne en autre l’an dernier c’était le blackout.

C'est vrai, c'est le principe du scénario de RTE : on a tellement délaissé la filière nucléaire que même en mettant tout l'argent du monde dans le nucléaire, on n'aura pas le temps de construire autant de réacteurs qu'on veut pour tenir nos engagements en 2050. Ça veut pas dire que l'éolien et le solaire sont de bonnes solutions pour autant, et ça ne veut pas dire qu'une fois qu'on a une industrie nucléaire qui tourne, on soit obligé de continuer à produire du solaire et du renouvelable.

sans des apports massifs de l’Allemagne en autre l’an dernier c’était le blackout

Et si on avait pas fermé Fessenheim et si on n'avait pas abandonné la filière nucléaire pendant 30 ans, on aurait largement assez de redondance pour que ne pas avoir eu de problème l'année dernière. En attendant, excepté l'année dernière, on est le plus grand exportateur d'électricité de l'Europe tous les ans depuis des décennies, grâce au nucléaire.

Le nucléaire Français est vieillissant

Faudrait savoir, si on ne faisait que de soutenir le nucléaire, comment ça se fait que notre matériel soit vieillissant ?

et sa construction en sérialisation se révèle problématique

Le fait de n'avoir construit aucun réacteur en 30 ans est problématique.

cf: mises à l’arrêt pour les problèmes de CS. Auriez-vous oubliez aussi la triple crise de 2022 ? https://www.rte-france.com/actualites/perspectives-securite-approvisionnement-electricite-ete-automne-hiver-2023 Si il y a effectivement plus de maintenance en été on est loin très loin de la production des années 90 et on reste en dessous des projections dressées par l’électricien il y a un an.

Cf ce que j'ai déjà mentionné au-dessus. On est sur la stratégie Greenpeace : prétendre que le nucléaire n'est pas viable alors qu'on le laisse sous perfusion depuis 30 ans par pression politique. Si on avait pas laissé la filière nucléaire française déperir, on aurait des réacteurs de Gen IV aujourd'hui, et les problèmes de corrosion auraient été qu'un évènement plutôt qu'une crise.

Sur l’utilité des renouvelable je vous renvoie à la page 26 du rapport RTE Oct 2021 Futurs énergétiques 2050 “Atteindre la neutralité carbone en 2050 est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables”

Cf ce que j'ai dit au-dessus. C'est lié au fait qu'on ai laissé la filière nucléaire dépérir pendant 30 ans et qu'il faut du temps pour la relancer.

[–] Waryle@jlai.lu 5 points 1 year ago (2 children)

On fait ça depuis 40 ans

Pardon ? On a lancé combien de projet de réacteurs en France de 1991 à 2021 ? Un seul. On raccordait 2 réacteurs par an dans les années 80. On a fait l'inverse d'investir dans le nucléaire depuis au moins 30 ans. On le laisse crever et on vit sur nos réserves depuis Tchernobyl.

et au final EDF à 100 milliards de dettes

EDF est en bénéf tous les ans de 2002 à 2021, alors que l'État lui inflige l'ARENH, des bébés pas rentables, et une gestion calamiteuse. On est sur de la désinformation pure et simple là.

Les crédits recherche pour l’énergie sont majoritairement alloués au nucléaire alors qu’on a réduit la voilure pour tout le reste.

On a balancé tous les ans quasiment autant pour le nucléaire que pour les EnR, sauf que le nucléaire ça représente 70% de notre mix électrique et les EnR 20% seulement.

Pour decarbonner la feuille de route des institutions passe par les renouvelables, plus rapide à déployer et moins coûteux et recyclable.

Le scénario de RTE le moins coûteux est celui où l'on investit le plus possible dans le nucléaire.

L'Allemagne a lancé l'Energiewende il y a 20 ans, et n'arrivent à produire que 40% de leur électricité avec les EnRs et polluent le reste de l'Europe avec leur backup en charbon et en gaz, avec un puissance installée de 66GW à 20% de facteur de charge, donc 13GW de puissance en moyenne sur l'année. Et ils sont dépendants du gaz et du charbon.

20 ans après le début de la construction de la première centrale électrogène civile en France, Chinon A1/EDF1 en 1963, on avait construit et raccordé au réseau 22 réacteurs pour un total de 20GW avec un facteur de charge de 70%, donc 14GW de puissance en moyenne sur l'année.

Quand au prix, on estime que les Allemands ont balancé un trillion d'euros au bas mot dans l'Energiewende, alors que la cour des comptes française, dans son rapport de 2011, estime le coût du nucléaire civil français tout compris à 130-140 milliards d'euros entre 1960 et 2010.

et les ressources en uranium sont limités à 100 ans au train actuel.

Voir MOX, Superphénix, les réacteurs de 4 génération, etc. L'uranium n'est pas un problème.

Pour la France il ne faut pas imposer les technologies chacune dispose d’un avantage, et les EPR ne sont pas là avant 10 ans.

On est contraint d'investir dans les EnR à cause de l'abandon du nucléaire par les politiques français depuis le début des années 90 pour atteindre nos objectifs pour 2050. Ça veut pas dire qu'on doit continuer à les soutenir une fois qu'on a relancé une cadence dans notre industrie nucléaire.

Un dernier chiffre, disponibilité du parc à ce jour : 58%

Une mauvaise foi et une désinformation incroyable. Je ne sais pas si tu es un chill ou juste mal informé et avec beaucoup de confiance en toi, mais voici les vrais chiffres :

https://www.rte-france.com/eco2mix

Aujourd'hui on est largement exportateur, 82% de notre électricité est d'origine nucléaire, le reste c'est du suivi de charge. On note la production catastrophique du solaire (0,6GW pour 17GW installé) alors qu'on est en pleine canicule et de l'éolien (1,2GW pour 21GW installés).

On subvient entièrement à nos besoins et on en refile à nos voisins européens, comme quasi-tous les étés, donc on en profite pour faire nos maintenances et nos réparations. Le parc est dimensionné à nos besoins en hiver, il ne va jamais tourner à 100% en été. Tu pointes une évidence logique et tu prétends que c'est un défaut du nucléaire.

[–] Waryle@jlai.lu 1 points 1 year ago (1 children)

Il n’est fait aucune mention du prix d’achat dans cet interview

De 53$ en 2010 à 300$ en 2025 pour 1200m³ , c'est bien écrit dans cet article. Et c'est le prix de l'eau dans toute la ville qui augmente, parce qu'elle est construite dans un désert, et c'est plutôt là l'aberration écologique.

Ce qui n'est pas écrit dans l'article, ni nulle part ailleurs, c'est la part du coût de l'eau dans le coût total de fonctionnement de la centrale. Peut-être que c'est significatif, peut-être que c'est une dépense mineure dans le coût total.

Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils ont pas l'air de trouver ça urgent, donc ça n'a pas l'air si problématique que tu le suggères.

Encore une fois, l'idée de donner cet exemple c'est pas de dire qu'il faut faire des centrales nucléaires dans le désert, mais de montrer que même avec des contraintes fortes sur l'eau, le nucléaire c'est tout à fait faisable

[–] Waryle@jlai.lu 3 points 1 year ago (2 children)

Si, la difficulté du nucléaire c’est l’eau en France

La difficulté du nucléaire ce n'est pas l'eau. On peut faire tourner du nucléaire avec de grosses contraintes sur l'eau, c'est techniquement faisable et empiriquement prouvé.

En France, on n'a pas investi dans ces solutions par manque de volonté politique. Le problème est là.

Ne pas mettre les oeufs dans le même panier comme en Allemagne et le gaz russe.

Absolument pas comparable. Le gaz russe, le problème est dans le nom : c'est du gaz provenant d'une dictature belliqueuse. Et d'ailleurs, l'Allemagne s'est justement rendu dépendante de leur gaz à cause de leur dépendance aux EnR non-pilotables.

Imagines que nos fournisseurs d’Uranium décident de ne plus fournir la France ? Par exemple, l’un des plus important fournisseur d’uranium est le Niger qui a récement eu un coup d’état mené par Wagner. Donc c’est géopolitique.

On a 10 fournisseurs différents pour notre uranium, le Niger n'est que le deuxième et ne représente 20% de nos importations d'Uranium. On ne peut plus se fournir au Niger ? On peut importer du Kazakhstan, de l'Australie, du Canada, du Brésil, de la Namibie, de l'Ouzbékistan. On ne peut plus compter sur eux ? Alors on peut rouvrir nos mines d'uranium sur le sol français qui ont été fermées parce qu'elles coûtent plus cher que l'importation. On n'a plus d'uranium sur le sol français ? On a 5 ans de stock. On arrive à bout des stocks mondiaux d'Uranium ? On peut retraiter 96% de nos déchets nucléaires pour en refaire du combustible nucléaire ou utiliser du plutonium.

Le gaz allemand, c'est un seul fournisseur, quelques semaines de stock tout au plus, aucune production sur le territoire, et quasiment aucune possibilité de faire jouer la concurrence efficacement. Absolument rien de comparable.

Et l'éolien et le solaire c'est le même combat : ça utilise énormément de matières premières qu'on n'exploite pas ou pas assez sur le sol français, et des industries que l'on a pas. Le nucléaire est de loin la source d'énergie qui nous apporte la plus grande indépendance sur tous les points.

La deuxième est qu’on a eu des cas de corrosion, 21 centrales nucléaires ont été fermées. Donc il faut qu’on puisse reposer sur des sources alternatives. C’est un plan de secours comme pour les hopitaux et leur générateur.

C'est 15 réacteurs (pas centrales) sur 58 qui ont été arrêtés pour des contrôles et certains pour des réparations concernant la corrosion. Et si on ne s'était pas tourné les pouces pendant 30 ans, on aurait eu plus de réacteurs, de génération plus récente, et donc plus de redondance et le problème aurait eu beaucoup moins d'impact.

Ce que tu proposes, c'est d'investir dans un backup pas pilotable donc avec aucune certitude qu'il marche quand t'en as besoin, je ne vois pas en quoi ça renforce la sûreté du réseau.

D’autre part, le solaire permet de lutter contre les ilots de chaleur. A Toulouse, une dizaine de parking seront recouverts de panneaux solaires.

C'est plus efficace et meilleur pour la biodiversité d'y coller de la végétation.

Et cela pourra servir à completer la demande pour les voiture electrique

La voiture électrique c'est un pansement sur une jambe de bois, et va à l'encontre de nos objectifs de sobriété. Une voiture électrique c'est pas neutre en carbone, bien au contraire, et on n'a absolument pas les ressources à un niveau mondial de remplacer les voitures thermiques. Il faut promouvoir les transports en commun autant que faire se peut, pas promouvoir les EnR pour essayer de soutenir un modèle pas viable.

Pour moi, c’est complètement idiot de vouloir sans cesse opposer renouvellable et nucléaire. Il faut tout prendre et choisir ce qu’il y a de mieux en fonction du contexte, de l’environnement

Que les gens s'installent un panneau solaire ou une éolienne s'ils le veulent, rien ne les en empêche.

Mais si on parle de la stratégie énergétique nationale en France, le nucléaire est le meilleur choix sur tous les points. On ne peut pas faire reposer notre réseau électrique sur une énergie pas pilotable, et faire plus d'EnR que nécessaire coûtera plus cher (cf le rapport de RTE). Alors qu'on arrête de subventionner les EnRs alors qu'on a des millions de passoires énergétiques, des villes et des régions entières à revoir pour rendre les gens moins dépendant de leur voiture et un réseau ferroviaire qui se casse la gueule, entre autre.

Je trouve pas ma reponse. En 1000 ans, la langue française change, il faut donc s’assurer que l’information est bien transmise à chaque génération. Et ya pas mal de recherche dessus pour trouver un support durable qui gardent les données. D’autre part, il faut surveiller l’état des sarcophage pendant 1000 ans.

Je parlais de ce lien que j'ai donné sur une autre réponse de ce fil.

En théorie, les lieux choisies sont les plus stable mais il peut toujours y avoir des fissures et des fuites.

On retrouve des squelettes de dinosaure quasi intact des dizaines ou des centaines de millions d'années après leur mort. Quand un sol est inerte, il est inerte. Mais soit, partons du principe que tout peut arriver, et que pour une raison ou pour une autre, un sol qui n'a pas bougé pendant des millions d'années se mette à se secouer dans tous les sens dans 1000 ans, de telle manière qu'un sarcophage prévu pour résister des millénaires se brise, et que les fûts à l'intérieur pètent aussi.

Eh bien y aura rien. T'auras quelques mètres de minéraux radioactifs à plusieurs centaines de mètres de profondeur, bien en dessous des nappes phréatiques ou de quoi que ce soit qui poserait problème, avec 0% de chance que ça remonte avant des millions d'années. Et il y a à peu près autant de chance que quelqu'un arrive à creuser aussi profond par hasard.

Même s'ils ne sont pas parfaits, il faut arrêter de prendre les ingénieurs pour des cons. On parle d'un projet en France dans l'industrie la plus surveillée au monde, tu te doutes bien que s'ils montent un truc pareil, ils ont bien pensé aux problématiques remontées par l'adhérent moyen de Greenpeace.

Donc pendant qu'on se paluche à lister des conséquences très improbables et très limitées dans plusieurs millénaires, on retarde les solutions pour lutter contre le réchauffement climatique qui a lui une probabilité de 100% de causer des centaines de millions de morts dans quelques décennies tout au plus.

Quant au recyclage des déchets nucléaires et leur durée de vie, je n’y connais rien mais si ça réduit drastiquement leur durée de vie je pense que je vais monter au quart de tour et engueuler les dirigeants pour avoir fait couler le nucléaire ni relancé alors qu’on avait une energie décarbonnée.

Jette un oeil sur SuperPhénix et le MOX. Greenpeace et les activistes anti-nucléaires ont poussé le gouvernement à abandonner un prototype totalement fonctionnel (SuperPhénix produisait de l'électricité sur le réseau électrique national) par peur du nucléaire suite à Tchernobyl.

[–] Waryle@jlai.lu 2 points 1 year ago (3 children)

Cette centrale est une abberation écologique

En quoi ?

Elle utilise les eaux usées de Phoenix dont le coût de traitement s’envole de façon exponentiel

Euh non, le coût de l'eau dans la région est contractuellement augmenté en 2025 et le contrat d'exploitation s'arrête en 2050, donc ils explorent d'autres pistes, c'est tout. Il n'y a pas d'urgence comme t'as l'air de l'exprimer, et des solutions existent. https://www.abqjournal.com/news/arizona-nuclear-plant-seeking-alternative-source-of-water/article_eaa22cc5-2c54-56c8-8640-79c75dbc6be1.html

utilise larges bassins plombés par une forte évaporation

Ce qui n'est pas une fatalité. Palo Verde n'est pas une implémentation parfaite du nucléaire, on parle d'un truc construit il y a 40 ans. L'idée, c'est de montrer un exemple qui montre que oui, même avec des contraintes sur l'eau, le nucléaire est possible et on en a des exemples.

[–] Waryle@jlai.lu 8 points 1 year ago (3 children)

Les Allemands ont balancé des centaines de milliards dans l'éolien depuis au moins 15 ans, et n'arrivent toujours pas à arrêter de balancer 9 fois plus de CO² que nous dans l'atmosphère tout en se rendant dépendant au gaz. Et leur objectif de neutralité carbone pour leur électricité n'est pas prévu avant 2035 si je ne dis pas de conneries, et encore ils ne savent toujours pas comment faire pour le stockage.

Pour l'instant on peut tenir avec notre parc nucléaire actuel, éventuellement compléter avec du solaire et de l'éolien, le temps de relancer notre production. Rien ne nous oblige à aller à fond dans les EnR.

[–] Waryle@jlai.lu 2 points 1 year ago (10 children)

Je suis d'accord mais après la difficulté du nucléaire c'est l'eau.

Non. La plus grande centrale nucléaire du monde est dans un désert.

et la question des déchets n'est pas résolu. ça reste une immense dette qu'on devra entretenir pendant +1000 ans

Cf ma réponse au dessus, c'est pas une "immense dette", et il n'y aura pas besoin de l'entretenir 1000 ans.

D'autre part, la France n'a pas renouvellé son parc nucléaire et devra utiliser l'energie solaire ou éolien.

C'est pas faux, mais rien n'oblige à continuer à utiliser le solaire et l'éolien une fois qu'on a relancé notre filière nucléaire et relancé notre cadence de production des années 80 quand on sortait deux réacteurs par an.

Et ce serait bien qu'elle diversifie sa production.

Dans quel but ?

[–] Waryle@jlai.lu 8 points 1 year ago

Plus ou moins les déchets quand même, non ?

Phénix, Superphénix, les réacteurs gen IV, on a déjà des prototypes éprouvés qui marchent pour réutiliser une bonne partie de nos déchets. Petit topo sur la quantité de déchets qu'on doit gérer et comment.

Et démonter une centrale nucléaire, c'est pas trivial, on sait pas vraiment ce que ça coûte, ...

600 millions pour la centrale de Maine Yankee aux États-Unis, 300 à 400 millions par réacteur selon les USA en 2018. Ça paraît beaucoup, mais pour donner un ordre d'idée, avec les prix actuels, un réacteur va produire pour 1-3 milliards d'euros d'électricité par an pendant plus de 50 ans, donc quelque chose comme 50 à 150 milliards d'euros durant son cycle de vie.

C'est des estimations, mais on a quelque chose, alors qu'avec le solaire et l'éolien, on n'a absolument aucune idée de combien vont nous coûter les infrastructures pour le stockage, parce qu'on n'a aucune idée de ce qu'on peut faire pour stocker ce qu'il faut pour compenser la non-pilotabilité.

[–] Waryle@jlai.lu 13 points 1 year ago* (last edited 1 year ago) (29 children)

L'argument est recevable uniquement si on occulte tout le problème des renouvelables. C'est l'argument favori des anti-nucléaires, qui se base sur des études de LCOE (Levelized Cost Of Energy). Elles consistent grosso modo à tenter d'estimer le coût du cycle de vie d'une centrale électrique d'un certain type (nucléaire, solaire, éolienne, gaz, charbon...) en tenant en compte de plusieurs paramètres, comme le facteur de charge moyen, la durée prévue de fonctionnement moyenne, le coût du démantèlement moyen, etc.

Sauf qu'une centrale nucléaire, tu la construis sur un terrain vague, tu la branche au réseau, tu l'alimentes, tu l'entretiens, tu la démontes à la fin et finit. C'est simple à estimer les coûts, déjà parce qu'on en a déjà fait plein, et ensuite parce que la majorité du coût total, tu l'investis pour la construction.

Sauf que pour l'éolien ou du solaire, déjà le facteur de charge va changer selon où tu les places, ensuite plus on investit dedans plus ça risque de coûter plus cher que prévu en terrain et en ressources (surtout si pénurie) étant donné leur très faible densité énergétique.

Mais la plus grosse arnaque, c'est que les LCOE ne tiennent pas compte de la non-pilotabilité de l'éolien et le solaire :

  • C'est bien beau de calculer 15% de facteur de charge moyen sur l'année pour le solaire mais si tu produis la majeure partie de ton électricité en été alors que tes pics de consommation sont en hiver, eh bien la majeure partie de ta production sera gaspillée et inutile, et t'auras quand même des black-outs.
  • Si il n'y a plus assez de vent et de soleil en hiver (ou même trop de vent) dans toute l'Europe, tu n'as plus de courant au beau milieu de ton pic de consommation. Et c'est pas une fiction, on a eu des pénuries de vent de plusieurs jours dans la quasi-totalité de l'Europe en 2021 et 2022, et avec le réchauffement climatique ça risque de s'intensifier.

Alors la réponse habituelle à ce genre de critique, c'est "Oui mais on peut faire de la redondance, oui mais on peut faire des STEPs, oui mais on peut faire des batteries".

Ok, mais tout ça, d'une part c'est pas compté dans les LCOE, donc au final l'éolien et le solaire vont coûter plus cher que ce qui est prétendu, et ensuite on n'a tout simplement aucune idée de la faisabilité à l'échelle de nations, voire de continents, que ce soit en termes de ressources, d'espace utilisé, etc.

En conclusion, le nucléaire ce n'est pas simple, mais au moins on a la preuve que ça marche très bien, et on sait ce dans quoi on s'embarque.

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