France

Je suis un peu comme toi... Il ne faut pas accepter des comportements dangereux comme conduire sans permis etc, bien sûr, mais y perdre la vie n'a aucun sens. Et quand bien même on serait d'accord pour ça en tant que société, ça ne serait pas tellement efficace (comme il a été montré que la peine de mort n'est pas si dissuasive).

C'est lassant que les problèmes soient toujours les mêmes et les solutions (inefficaces du coup) toujours les mêmes aussi. On a l'impression que rien n'a changé depuis 2005, et sans vivre dans les quartiers, je pense qu'on peut affirmer sans trop de risques que les relations entre la police et la population s'est plutôt dégradée...

Pour moi il y a plusieurs sujets:

• les flics sont des connards. Et c'est fait exprès: Quand il était a l'intérieur Sarkozy a dégagé les polices de proximité et tout le pan préventif du métier et a favorisé le recrutement de produits agressifs. Ajouter a cela un manque de moyens crasse (bâtiment vétustes, trop petit, nombre de dossiers en augmentation au fur et à mesure que la société toléré de moins en moins les écarts a la norme - ce qui joue aussi dans l'engorgement des tribunaux). Aujourd'hui ces profile ont 20 ans d'ancienneté et de cocotte minute, on se retrouve avec des cowboys qui votent a 70% pour le FN. Bref les flics ont des comportements inacceptable, ils sont provocateurs, violent, couvert par leurs pairs et c'est volontaire. Pour corriger : prendre chaque reproche et l'attaquer simplement.
• les quartiers sont de pire en pire. Outre le fait que les bâtiments ne sont plus de première fraîcheur, l'entassement des populations les plus en difficulté est problématique. Les gens sont entassés dans les appartements trop petits ou les enfants ne grandissent pas dans de bonnes conditions, dès qu'ils ont un peu d'argent ils quittent les quartiers s'assurant que ceux qui restent sont ceux les plus en difficulté en permanence, et le mouvement est largement entretenu par la surenchère des prix des appartements en général liés aux investissements immobiliers. Donc de toute façon un nid a population laissée pour compte et donc de moins en moins gérable. Pour corriger : étaler la pauvreté réellement, taxer l'immobilier locatif / non principal a mort, assurer un budget par élève supérieur pour les zones en difficulté (malgré les annonces il est toujours inférieur aux zones riches), assurer une présence permanente et constructive des services publics.
• la voiture est a la fois obligatoire dans pas mal de cas, symbole de réussite sociale, et le permis prohibitif par son prix et la facilité de le perdre grâce au grand n'importe quoi de nos conducteurs. Là j'ai pas trop de solution a proposer.

Depuis le début, ma question est : Comment peut-on faire du maintien de l'ordre, quand même en étant braqué par un flic à bout portant, on ne fait pas ce qu'il demande ? Quelle sont les possibilités pour faire du maintien de l'ordre ?

Il y a quelque-chose qui cloche quelque-part. Quelque-chose de cassé dans tous les sens. On a obtenu des cowboys contre des cowboys.

Faire plus d'entraînement au maniement des armes pour la police. Quand tu vois qu'un policier tire moins d'une centaine de cartouches par an, il a de quoi être mal a l'aise et mal réagir quand il a besoin de s'en servir.

(Ça n'éliminera pas les cowboys, cependant).

Et du coté des "délinquants", généraliser les alternatives à la prison. Essayer de les réinsérer dans la vie de tous les jours, loin de leur quotidien délinquant (mais tout ça coûte de l'argent)

La solution à ton deuxième problème (gens sans permis) n'est pas de donner l'immunité totale aux policiers. C'est comme dire je ne veux pas vivre dans un pays où il y a des pédophiles alors je trouve normal de renoncer à sa vie privée.

Regarde le Japon, tu n'as pas ces comportements. Au Japon tu retrouve un poste de police (juste un petit bureau) dans chaque petit quartier avec 1-2 policiers. Ça crée un lien avec la population et ça évite les petites incivilités.

Notre gouvernement ne veut pas de ça et utilise les émeutes pour justifier le fait de donner plus de pouvoirs aux policiers.