calimero289

joined 10 months ago
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[–] calimero289@jlai.lu 5 points 9 months ago

Je fais les légumineuses "maraiachères" classique, c'est à dire poids mange tout (ou petit pois), haricots verts et fèves. Les autres légumineuses (pois chiches, petits pois en grandes quantités pour conserves/congélation, ...) sont souvent plus adaptés à des techniques mécanisés, et conduite comme des grandes cultures

[–] calimero289@jlai.lu 3 points 9 months ago

Je remet la réponse au dessus ici :

Etant étudiant, dans mon groupe d’amis on était pas mal axés écologie, et on dse disait qu’on ferait une ferme ensemble plus tard, mais évidemment, c’était plus une discussion autour d’une bière qu’un véritable projet. Néanmoins, j’aivais déja l’idée que je n’aller pas passer plus de quelques années à bosser derrière un bureau. J’ai donc fini mes études, travaillé 1 an en C.D.D, et profité de la fin de mon C.D.D et donc du chômage pour réfléchir sérieusement à la reconversion, aller travailler dans différentes fermes et voyager un peu. J’ai assez vite choisit des fermes en maraichage, car c’était pour moi un des domaines ou c’était le plus simple de se lancer sans héritage familial en terrain et outillages. J’ai ensuite fais 1 an de formation agricole, principalement pour obtenir un diplôme agricole qui permet d’avoir ce qu’on appelle la “capacité agricole”, qui est une des conditions pour toucher la plupart des aides à l’installation.

Donc vague idée pendant quelques années d'étude et 1 an de travail, puis 1 an de reflexion et découverte du métier notamment par bénévolat dans des fermes, puis 1 an de formation agricole puis installation automne 2019, pour première production en mai 2020

[–] calimero289@jlai.lu 6 points 9 months ago

Je ne suis pas vraiment enfant d'agriculteur. Mon père, qui n'est pas du tout du milieu, s'était lancé en élevage quelque années dans les années 70, mais il avait du arreter au bout de quelques années (a l'époque, c'était pas très porteur d'être dans des petits modèles proche de la nature). Il m'en a assez peu parlé, et j'ai pas grandi dans ça du tout. On faisait néanmoins un petit potager à la maison (et j'étais le premier à raler de devoir me lever tôt l'été pour ramasser des haricots verts ^^)

Etant étudiant, dans mon groupe d'amis on était pas mal axés écologie, et on dse disait qu'on ferait une ferme ensemble plus tard, mais évidemment, c'était plus une discussion autour d'une bière qu'un véritable projet. Néanmoins, j'aivais déja l'idée que je n'aller pas passer plus de quelques années à bosser derrière un bureau. J'ai donc fini mes études, travaillé 1 an en C.D.D, et profité de la fin de mon C.D.D et donc du chômage pour réfléchir sérieusement à la reconversion, aller travailler dans différentes fermes et voyager un peu. J'ai assez vite choisit des fermes en maraichage, car c'était pour moi un des domaines ou c'était le plus simple de se lancer sans héritage familial en terrain et outillages. J'ai ensuite fais 1 an de formation agricole, principalement pour obtenir un diplôme agricole qui permet d'avoir ce qu'on appelle la "capacité agricole", qui est une des conditions pour toucher la plupart des aides à l'installation.

[–] calimero289@jlai.lu 2 points 9 months ago (8 children)

Certaines fermes sont légèrement mécanisé, et utilisent donc un motoculteur agricole (outil plus poussé que ce qu'on appelle communément un motoculteur, qui est en fait une motobineuse). Le tracteur est un outil incroyable, qui permet d'augmenter de beaucoup la capacité de travail. Mais le tracteur a un coût, ainsi que les différents outils attellés. Et donc pour compenser ce coût, il faut être plus grand. Donc on réduit le travail grâce au tracteur, mais on augmente la surface et donc le travail pour pouvoir se payer ce même tracteur (surtout que le tracteur n'accompli pas toutes les tâches !). Suivant comment on gère son modèle, l'équilibre n'est pas toujours en faveur du tracteur

Dans mon cas, travailler sans tracteur me permet d'avoir moins de charges, et donc de pouvoir produire (et donc vendre) moins de légumes pour me payer. Ca me permet également d'avoir une ferme plus ergonomique. Un tracteur a souvent un empattement et des outils pour travailler sur des largeurs autour de 1,2m. Mais une planche de 1.2m c'est pas ergonomique, pour désherber au centre, il faut une allonge de 60cm, ce qui fait plier le dos trop loin. Chez moi, les planches font 80cm de large, c'est beaucoup plus reposant (et plus simple à enjamber). D'ailleurs, ceux qui font le choix du motoculteur le font souvent parce que un motoculteur agricole a des outils en 80cm. Je suis également beaucoup plus dense en plantation. Par exemple, je passe 3 à 4 lignes de poireaux sur 80cm, là ou en mécanisation, on passe généralement que 2 lignes, car on désherbe en binant avec le tracteur, qui n'est pas aussi précis qu'un désherbage manuel.

Comem je travaille pas le sol, les outils que le tracteur replacerait serait surtout la brouette (je fais beaucoup d'apport, tout à la brouette, qui pourraient être fait avec une benette derrière un tracteur plus rapidement), tout ce qui est désherbage (mais je serait moins dense) et le rateau pour buter les planches (serait beaucoup plus simple et rapide avec une butteuse). Le tracteur peut également servir au transport de charges (notamment pour les récoltes).

En maraichage mécanisé, on peut pas se permettre de passer autant de temps par m2 sur sa ferme, et donc de "chouchouter" autant ses légumes et surtout son sol, car on est forcément sur une plus grande surface. Et comme dit plus haut, on ne peut pas être aussi dense en plantation. Par contre à la main, je suis limité dans la quantité totale de légume que je peux produire, car si j'augmente trop ma surface, je n'ai vite plus le temps de préparer des des planches, ou désherber, qui sont des opérations beaucoup plus fastidieuses à la main que en mécanisé.

Mais le sujet sur lequel je me limite le plus du fait de la non-mécanisation, c'est les engrais verts. Les engrais verts sont des cultures non commercialisées que l'on implante entre 2 cultures avec pour but d'améliorer le sol et d'éviter l'enherbement en couvrant le sol d'une culture que l'on sait facilement enlever. Le problème étant que les techniques pour enlever ces engrais verts à la fin sont souvent basées sur la mécanisation (souvent un léger travailler du sol entre autre, ou sinon un écrasement mécanique de la culture). Et ces techniques seraient très fastidieuses à transposer à la main, et je risquerait d'être au final embêté par cet engrais vert dont je n'arriverais pas à me débarrasser. Donc pour l'instant, outre le fait que j'enchaine les cultures pas mal (donc je laisse pas vraiment le temps aux adventices de pousser) et que je fais des gros apports de bois (donc j'enrichi le sol), j'utilise des bâches plastiques pour couvrir et éviter l'enherbement pendant l'inter-culture

[–] calimero289@jlai.lu 5 points 9 months ago (2 children)

J'aime travailler dehors. Je pense que c'est le premier facteur qui m'a poussé à la reconversion.

J'aime beaucoup réfléchir à ma plannification, optimiser ma production. Réussir à caser une trentaine de légume en optimisant à la fois la produciton et la place prise, et surtout le temps de travail, c'est un très grand challenge. Je n'ai jamais eu besoin d'autant de technicité et de reflexion que depuis que je fais du maraichage !

J'aime bien pousser des brouettes de bois, mon apport principal. Je les charge pas trop, c'est pas trop physique, c'est répétitif et simple donc je peut me perdre dans mes pensées, et j'ai l'impression de vraiment apporter la vie dans mon champ (le bois est souvent rempli de vers de terres).

J'aime beaucoup toute la partie pépinière. C'est la partie ou on donne la vie, et surtout la partie ou on a pas encore de problème de maladies ou de ravageurs

J'aime bien le fait d'alterner les activités. Du fait de la diversité sur la ferme, il est rare que je fasse plus de 2-3h une activité. Ca permet de ne pas se lasser, et surtout de fatiguer des muscles différents à chaque fois.

Je n'aime pas le fait que parfois, on peut mettre beaucoup de temps de travail sans résultat, sans que ça soit pour autant de notre faute (culture perdue à cause d'un ravageur, aléa climatique, ...), mais j'accepte que ça fait partie du métier. Et j'aime encore moins rater une culture sur laquelle j'ai pas mal travaillé, juste parce que a un des derniers moment clé je n'ai pas eu le temps d'intervenir.

J'aime surtout que mon métier ait un sens. Je touche ce que je produit, je sais pourquoi je travaille (pour nourrir bien une population locale), et j'ai l'impression de gagner honnêtement ma vie.

Je n'aime pas faire trop de manutention. Notamment ranger les grosses récoltes (patates, courges) à la cave, et devoir les ressortir régulièrement (la cave ou je stocke est actuellement assez loin de mon endroit de distribution).

Et étonnamment, je n'aime pas trop la récolte. Beaucoup de gens serait content de récolter le fruit de leur travail, mais pour moi, c'est souvent une étape ennuyeuse, il n'y a plus vraiment de challenge (ça ne va pas s'améliorer), c'est souvent assez physique, et c'est aussi là qu'on se rend compte des mauvaises surprises (bno, on est aussi surpris en bien ;) )

A l'exception de la comptabilité, que je trouve intéréssante (même si c'est pas mal de travail) et très importante, ainsi que reprendre mes notes et réfléchir à la plannification, je n'aime pas le travail administratif. C'est toujours plus long que prévu, et on a pas l'impression d'avoir vraiment accompli quelque chose de concret à la fin

[–] calimero289@jlai.lu 4 points 9 months ago

Difficile de définir une journée type, avec autour de 30 légumes différents, et le fait que je fais tout de la graine à la récolte, les journées varient beaucoup (ce qui est un des interêts du métier pour moi). J'ai plutôt des constantes dans la semaine. Par exemple je distribue mes paniers le mardi soir, donc mardi c'est grosse journée récolte (et parfois dès le lundi après-midi si j'ai beaucoup à récolter). Ma journée à beaucoup évoluer depuis que je suis Papa. Avant, je commençais dès le lever du soleil, notamment l'été, pour éviter de travailler aux heures les plus chaudes. Mais maintenant, quand je m'occupe de la petite le matin, je ne peux pas commencer avant de l'avoir amener à la crèche, donc généralement vers 8h15. L'hiver, je commence rarement avant 9h, de toute façon il fait nuit (et puis ça reste une saison ou je me repose un peu).

Depuis que j'ai ralentit l'activité, je dirai que je fais des journée de 7-8h maximum, et donc je fini rarement après 18h-18h30, à part le mardi qui est toujours une grosse journée avec une distribution de paniers qui peut m'occuper jusqu'à 19h30-20h

[–] calimero289@jlai.lu 7 points 9 months ago (2 children)

Certains légumes se stockent. Courges, patates, patates douces, oignons et échalottes notamment, sont ramassés à l'été ou l'automne, et distribué au cours de l'automne/hiver. Je ne produit pas en mars et avril (2 mois par an), mais souvent il me reste un peu de stock à la fin, que j'essaie de vendre rapidement à l'unité à mes clients, en en gardant assez pour ma conso perso pour 2 mois. Mais je ne suis pas dans un objectif d'autarcie alimentaire. Pendant les 2 mois ou je produit pas, je mange certes ces stocks, et des conserves que j'ai fais l'été, mais j'achète également quelques légumes au collèguent qui font le tour de l'année.

Faire du stockage de légume est complexe, il faut des conditions particulières qui sont difficile à atteindre sur des petit budgets (notamment chambre froide, voir froid ventilé sec pour certains légumes). On peut faire des conserves à la saison de production, l'été, mais ça prend du temps à une saison ou c'est déja chargé, donc généralement je limite un peu

Je m'arrête en mars/avril car c'est la saison ou il est difficile de faire un vrai panier diversifié, c'est la fin des légumes d'hiver, et pas encore le début des légumes de printemps. Un certain nombre d'AMAP font néanmoins le mois de mars, en distribuant les derniers poireaux et carottes, et les restes de légumes au stock, mais assez peu font avril, ou ceux-là mettent effectivement des conserves dans les paniers pour compléter. Je m'arrête dès début mars car en mars je recommence déja à planter, donc ça me permet de densifier (je plante peu de temps après avoir récolté mes derniers légumes, au même endroit), et aussi de réduire ma charge de travail d'automne (pour moi, ça ralentit fortement début octobre, si je poussais la commercialisation jusqu'à fin mars, le mois d'octobre serait encore assez chargé).

[–] calimero289@jlai.lu 5 points 9 months ago (2 children)

J’ai un petit semis en janvier, mais sinon ça recommence vraiment autour du 10 février

[–] calimero289@jlai.lu 5 points 9 months ago

Je ne sais pas si il y a de bonnes ou de mauvaises situations. Je pense que la vie est avant tout faites se rencontres, de gens qui m’ont tendu la main,…

Bref 😉

Ca dépend à qui on demande. Évidemment socialement, c’est pas une bonne situation. Donc belle maman ou beau papa qui étaient contents que leur fille soit avec un ingénieur ou un chercheur, quand celui ci plaque tout pour le maraîchage, ca tire un peu la gueule 😉

Pour moi, une bonne situation, c’est une situation où on est heureux. Je connais des maraîchers heureux, et des maraîchers malheureux, et c’est pas forcément lié à la réussite économique de leur ferme.

En tout cas, moi je suis heureux, j’aime travailler dehors, j’ai un travail qui me plaît, dans lequel je suis totalement maître de mes décisions, et dans un cadre super, et complètement en accord avec mes valeurs. Donc oui, je dirais que pour moi, c’est une bonne situation 😉

[–] calimero289@jlai.lu 7 points 9 months ago

La certification bio m’apporte une plue value quand je fais de la revente, puisqu’elle est exigée pour vendre à des magasins bio (biocoop,…). Pour mes clients c’est certes un argument de vente, mais je suis en vente directe à la ferme, donc même si j’avais pas le label, les gens aurait probablement confiance puisqu’ils voient comment je travail.

Ne pas se certifier, et tout cas sur des modèles maraîcher, pour des questions de coûts est un non-sens. La certification me coûte environ 400€ Par an (pour quelqu’un de plus grand, en maraîchage diversifié ça doit probablement monter à 1000€ max), mais ça donne accès à des aides PAC (100-200€, c’est pas la gloire), ça bonifie les aides à l’installation (la on parle de plusieurs milliers d’euros, suivant région, mais une seule fois), et surtou au crédit d’impôt bio, de 3500€ (bientôt 4500€) par an ! Donc la certification est vite remboursée.

Pour moi, il y a 2 types de maraîchers (je parle de maraîcher, parce que je ne connais pas les coûts de certification de systèmes plus grand comme en grand culture, ni les aides en correspondantes) qui disent être dans les clous mais pas vouloir payer le contrôle bio : Soit ceux qui sont très engagés, notamment avec déjà une certification nature et progrès (bien plus stricte que la certification AB, et qui a beaucoup plus de sens à mon avis), et qui veulent pas faire la certification AB souvent car ils sont très critiques du laxisme de celle ci.

Soit ceux qui sont “comme en bio” mais qui veulent quand même se laisser la marge de manœuvre de traiter en cas de problème (sachant que en bio on a quand même déjà tout une panoplie de produits qui sont autorisés, même si évidemment c’est plus du désinfectant comparé au napalm que les conventionnels utilisent…)

C’est ma seule activité rémunérée (garder son enfant ou rénover du bâti ancien pour soi même, c’est malheureusement pas rémunéré 😛)

L’agriculture est en effet un domaine où on se lance pas pour gagner beaucoup de sous, encore moins si on veut faire des trucs éthiques. Mais cela ne veut pas dire que l’on ne peut pas en vivre décemment. Pour moi, le plus simple pour un nouvel entrant est effectivement de faire un petit modèle (si on a pas de terres et se matériel dont on herite) car ça permet de limiter les investissements. Le maraichage c’est donc un des domaines où c’est faisable sur petites surfaces. Mais on voit aussi des formes d’élevage sur très petites structures, ainsi que des vignerons qui font tout à la main et qui s’en sortent. Pour donner un ordre d’idée, je produit assez sur mon modèle pour remplir 30 paniers hebdomadaires a 15€ pièce 40 semaines par an. Donc si j’avais 30 clients, ça me ferais 18000€ de chiffre d’affaire, pour en face 9000€ de charges (je pourrait essayer de les squeezer a 8000€ mais pas beaucoup moins, en tout cas pas en cotisant plein pot à la sécu). En rajoutant environ 5000€ d’aide par an (principalement le crédit d’impôt bio, et un peu de PAC) ça donne un revenu disponible de 14 à 15000€, soit pas loin d’un SMIC. (En vrai, actuellement je n’ai pas encore réussi à réunir 30 clients, et donc je suis plus sur un revenu de l’ordre se 800-1000€ par mois) Je rajouterais que cela ne compte pas les aides sociales, ni les apports en nature (je paye pas mes légumes) ou les avantages du métier (je bosse chez moi, donc pas de frais de déplacement, je suis pas imposé sur mes bénéfices,…) Par contre, c’est pas le cas de tout le monde, et je connais beaucoup de maraîchers qui galèrent (d’ailleurs un grand nombre de ferme arrêtent dans les premières années). Je dirais que ce qui est important, c’est avant tout de bien avoir réfléchit son modèle au départ, notamment niveau économique (trop de maraîchers ne comprennent rien à la comptabilité), d’être organisé et de suivre son plan (tout en étant capable de s’adapter aux imprévus), mais aussi d’avoir un capital se départ (comme pour tout dans la vie. Un budget microferme en mode “je galère pas trop mais je regarde bien les dépenses” c’est 40000€ matos plus terrain minimum. Et à mon avis, en dessous de 20000€, vaut mieux attendre d’avoir mis des sous de côté plutôt que de galérer avec du matos pourri pendant des années)

On est absolument pas autonome en légumes en France. Au sortir de la guerre, une grande hantise a été se ne plus jamais revivre le rationnement et le manque, et on a donc transformé le système agricole avec pour objectif l’autonomie alimentaire. Sauf que évidemment les gros céréaliers se la Beauce on pris le pouvoir des institutions agricoles et on infléchis les textes directeurs du gouvernement pour que l’autonomie alimentaire soit calculée et calories. Donc maintenant, on surproduit du blé de ouf que l’on exporte, et on est pas du tout autonome en fruits et en légumes, entre autre, mais on considère sur tout va bien. Pour moi, il faut réduire les surfaces en grandes cultures (notamment blé et maïs) pour rééquilibrer la production avec la consommation intérieure.

Je ne pense pas sûr mon modèle soit LE modèle, même si je suis persuadé que l’on pourrait être beaucoup plus sûr ce modèle. Comme pour beaucoup de choses, il n’y a pas LA solution, mes un ensemble diversifié de solutions. Mon modèle, même si très optimisé dans votre système actuel, a quand même des lacunes, et on en verrait les limites à trop grande échelle. Je pense qu’il y a des modèles mécanisés qui sont très bien, et mécanise ne veut pas dire grand. Un maraîcher diversifié bio en mécanise c’est généralement autour de 1ha, ça reste des petites fermes, mais qui peuvent produire efficacement certaines choses qui me demanderai trop de travail à produire en grande quantité (patates entre autre…) Par contre je pense que les très grands modèles sont à bannir. Le problème actuellement, c’est que les modèles petits à moyens sont coincés car ne pouvant pas être aussi optimisés niveau charges et commercialisation que les très petits, mais ne pouvant pas suivre niveau prix les gros et tres gros modèles. Donc ce qu’on observe, notamment au niveau des terres agricoles, c’est majoritairement un agrandissement des très grosses fermes , la disparition des fermes moyennes, et l’apparition progressive de quelques très petites fermes qui arrivent à tirer leur épingle du jeu

[–] calimero289@jlai.lu 4 points 9 months ago (10 children)

Oui, un Maraicher qui n’utilise pas de tracteur. La diversité des techniques et types de fermes maraîchères, notamment sur les petites structures, est incroyables. Alors il est souvent difficile de trouver des termes génétiques pour définir des groupes.

Ce que j’appelle non mécanismes, certaines appellent non-travail du sol (mais bon, en vrai quand je récolte mes patates, ou que je retisse une planche, je le travaille un peu le sol …), ou encore maraîchage sol vivant (dénomination à la mode, mais je trouve ça très pédant, ça implique que les collègues mécanise on un sol mort, alors qu’on peut être mécanisé et respecter son sol)

[–] calimero289@jlai.lu 6 points 9 months ago

Que de questions précises ! On sent quelqu’un qui a déjà réfléchi à un projet d’installation 😉 Je te répond quand j’aurai un peu de temps devant l’ordi, il va me falloir plus qu’une pause toilette pour traiter tout ça 😛

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